Les postiers de la Gironde sont en grève ce mardi 6 février. Après trois semaines de mobilisation à la plateforme industrielle courrier de Cestas, ce sont tous les centres qui rejoignent le mouvement. Ils demandent une revalorisation salariale de 400 € par mois.
Le facteur ne passe plus. Ce mardi 6 février, les postiers de Gironde ont appelé à une grève générale dans tous leurs centres de tri, à l’appel de la CGT FAPT et SUD PTT. À Mériadeck, une dizaine de grévistes étaient rassemblés tôt ce matin. Les centres de Caudéran et Pessac sont aussi concernés.
Mais c’est à Cestas, à la plateforme industrielle de tri, qui distribue le courrier sur plusieurs départements, que la mobilisation s’annonce la plus forte. Plusieurs postiers y organisent des débrayages depuis trois semaines.
Une revalorisation de 400 euros par mois
Pour ce mouvement, une seule revendication est donnée : la revalorisation des salaires. “Un postier avec 15 ans d’ancienneté touche 1 400€ par mois. C’est minable !”, illustre Willy Dhellemmes, représentant SUD PTT de la Gironde.
En pleines négociations annuelles obligatoires, les postiers tirent la sonnette d’alarme. “L’inflation est à 3,6 %, on nous propose une augmentation de 2,5 %. On n’arrive même pas à tenir nos salaires à niveau”, constate Willy Dhellemmes.
Les produits postaux augmentent plus que nos salaires.
Willy Dhellemmesreprésantant SUD PTT de Gironde
Ils demandent une revalorisation de 400 € par mois sur les salaires les plus bas. “Ce sont les salaires de postiers et de facteurs. La Poste se fait des millions de bénéfices et ne répercute rien sur ses employés”, regrette le représentant SUD PTT.
40 kg de courrier
Si les primes de pénibilité ne sont pas à l’ordre du jour, les salariés veulent souligner la difficulté de ces métiers. “Un facteur, c’est 7 h sur un vélo, à transporter 40 kg de courrier. Sur les plateformes, c’est de la manutention toute la journée”, illustre Willy Dhellemmes.
Selon les syndicats, de nombreux cas d’inaptitudes suite aux gestes répétés sont détectés au sein de l’entreprise, tout comme des demandes de retraites anticipées. “Avec ces salaires, c’est difficile de se dire qu’on va tenir”, s'inquiète le syndicaliste.