Inaugurations de nouvelles aires, aménagement de voies réservées au covoiturage... le Conseil départemental de la Gironde investit dans des travaux pour faciliter l'accès au covoiturage et réduire l'encombrement sur les routes du département.
Le succès du covoiturage ne se dément pas. En attestent les bons chiffres du site Blablacar, qui assure que sur l'année, pas moins de 400 000 trajets annuels ont été proposés au départ ou à l'arrivée de Bordeaux depuis le mois de janvier.
Faible succès du covoiturage au quotidien
Si les Français ont adopté le partage de voitures pour les longues distances, la situation est bien différente pour les trajets domicile-travail. Petites habitudes, horaires changeants, difficultés à trouver des co-voitureurs sur leurs trajets… Rares sont les travailleurs à avoir adopté ce mode de déplacement au quotidien.Selon le Conseil général de la Gironde, aujourd'hui sur les trajets domicile-travail, 9 véhicules 10 ne transportent qu'une seule personne, occasionnant entre 2 et 8 heures d'encombrements sur les routes du département chaque jour, alors que 45% des automobilistes font le trajet chaque jour.
C'est dans l'espoir d'inverser la tendance que le Conseil départemental a lancé un plan covoiturage en plusieurs volets.
Voir le reportage de France 3 Aquitaine, qui a enquêté sur les habitudes des déplacements des travailleurs.
Des axes réservés aux voitures avec au moins deux personnes
Ainsi, la 100e aire de covoiturage du département a été officiellement inaugurée le 14 septembre à Saint-André de Cubzac. Et le département vient annoncer la création de voies dédiées aux covoitureurs dans le département : des axes réservés aux véhicules comprenant au moins deux personnes à bord, ainsi qu'aux motos, scooters et bus.Ces voies seront en priorité situées sur les routes départementales 106, 113 et 936, reliant Bordeaux à Saint-Jean-d'Illac, Latresne, et Fargues Saint-Hilaire.
Les travaux devraient démarrer à la mi 2020, pour un coût total de 12 millions d'euros; Parallèlement, le Conseil départemental a mis en ligne une grande enquête sur les pratiques de déplacements, à laquelle vous pouvez participer en cliquant ici
Et en France, où en est on ?
Les Girondins ne sont pas les seuls à négliger le partage de voiture pour les courtes-distances. Les Français dans leur ensemble rechignent à franchir le cap : seuls 3% des trajets travail domicile sont effectués en covoiturage, estime l'Ademe, l'Agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'énergie.
Il s'agit pourtant,estime l'Ademe, de "l'un des modes les plus simples à intégrer dans les Plans de mobilité, rendus obligatoires à partir du 1er janvier 2018 pour les entreprises qui regroupent plus de 100 collaborateurs sur un même site".