Le taux d'incidence a augmenté de près de 20% en une semaine dans le département de la Gironde et de plus de 40% en Dordogne. Il reste toutefois bien en-dessous du seuil des zones confinées. Mais la courbe pourrait continuer de grimper avec un variant anglais désormais majoritaire.
La hausse du taux d'incidence est assez spectaculaire en Dordogne. Les nouveaux cas enregistrés sur les 7 derniers jours s'élève à 206,2 pour 100 000 en Dordogne alors qu'il était de 128 pour 100 000 mercredi dernier. Un bon de près de 40 % en une semaine.
[#COVID19 Situation en #NouvelleAquitaine au 25/03]
— COVID — 19 - Nouvelle-Aquitaine (@NA_Covid19) March 25, 2021
?Taux d'incidence en Nouvelle-Aquitaine : 164,5 (↗️)
?Seuil de vigilance : 0 département
?Seuil d'alerte : 5 départements
?Seuil d'alerte renforcée : 7 départements pic.twitter.com/navjL8nrlI
[#COVID19 Situation en #NouvelleAquitaine au 17/03]
— COVID — 19 - Nouvelle-Aquitaine (@NA_Covid19) March 17, 2021
?Taux d'incidence en Nouvelle-Aquitaine : 131,3 (↗️)
?Seuil de vigilance : 0 département
?Seuil d'alerte : 7 départements
?Seuil d'alerte renforcée : 5 départements pic.twitter.com/YJ1pZJszi1
En Gironde, ce même taux est passé de 151 à 197,1 ce qui nous ramène au taux de la période automnale.
Le directeur du CHU Bordeaux Pellegrin, Yann Bubien, vient d'annoncer une augmentation du nombre de lits en réanimation.
⭕️ Tous les signaux virent au rouge au @CHUBordeaux : en cellule de crise nous décidons d’augmenter les lits réanimation et d’hospitalisation #COVID19 ⭕️ Soyons prudents, respectons les gestes barrières, testons-nous ! ⭕️ @GrenierNicolas7 @matthieubiais @clouzeau_b @OJBoyau
— Yann Bubien (@yannbubien) March 25, 2021
"Nous sommes à environ 10% de déprogrammation actuellement et nous monterons à 20% la semaine prochaine pour libérer des lits et du personnel" précise Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU de Bordeaux. "La pression est vraiment palpable au niveau des entrées. Ca s'est vraiment accéléré depuis quelques jours" nous confie t-il.
La situation est préoccupante d'autant que le variant anglais, très contagieux, est largement majoritaire dans la région.
Il représente 79,1% des cas en Nouvelle-Aquitaine. Il est particulièrement présent en Gironde (89,3% des nouveaux cas) et en Lot-et-Garonne (85,2%).
[#COVID19 Situation en #NouvelleAquitaine au 25/03]
— COVID — 19 - Nouvelle-Aquitaine (@NA_Covid19) March 25, 2021
?Proportion du variant ?? en Nouvelle-Aquitaine : 79,1%
?0-30% : 0 département
?30-75% : 5 départements
?75-100% : 7 départements pic.twitter.com/A1aJwI6kDS
Ces chiffres laissent penser que la situation devrait encore s'aggraver dans les prochaines semaines. "Nous sommes dans l'incertitude, il faut compter sur la vaccination, sur le retour des beaux jours et sur un ressaisissement des gens".
Benjamin Clouzeau indique par ailleurs que les patients admis en réanimation sont plus jeunes que lors des vagues précédentes. "Ils ont des symptômes mais ils compensent à la maison quelques jours. Leur cas s'aggrave et quand ils arrivent ils vont directement en réa" explique t-il. "Mais ils ont plus de ressources physiques, certains restent peu de temps dans le service".
La mortalité reste élevée, "elle est autour de 20, 25%" souligne le médecin réanimateur.
En Dordogne, le préfet de Dordogne, Frédéric Périssat, prévoit des mesures restrictives plus fortes, sans préciser lesquels pour l'instant, en cas de nouvelle recrudescence.
#COVID19 | Point sur la situation sanitaire au 25 mars 2021.
— Préfet de la Dordogne (@Prefet24) March 25, 2021
La #Dordogne subit une accélération très forte du virus ☹️
«Si la tendance se poursuit, des mesures restrictives plus fortes devront être prises » Frédéric PERISSAT, préfet pic.twitter.com/xZ2irtFoHC
Les chiffres aquitains restent cependant largement inférieurs à ceux des zones reconfinées où les taux d'incidence sont deux à trois fois supérieurs (entre 400 et 650 cas pour 100 000 habitants).