Le 26 et 27 août 2022, l’association d’insertion professionnelle Amos organisait sa vente au kilo annuelle de vêtements de seconde-main donnés par des particuliers. Dans un contexte de hausse générale des prix et de rentrée scolaire, cette vente attire les familles, les étudiants mais aussi des retraités.
"Vu l’inflation, on va essayer de se rhabiller pour l’hiver", s’exclame avec enthousiasme une cliente arrivée dès l’ouverture de la vente au kilo. C’est au centre de tri de l’association Amos, à Mérignac, qu’avait lieu vendredi 26 et samedi 27 août, la vente annuelle au kilo de vêtements. "Ce sont des vêtements de seconde-main, des vêtements qui sont passés en boutique et qui n’ont pas trouvé preneurs, pas parce qu’ils ne sont pas bien mais parce que les gens voient ou ne voient pas ce qui passe", explique Françoise Hoareau, directrice d’Amos. Chaque année, la vente a lieu à cette période, juste avant la rentrée scolaire.
Et à 8 euros le kilo de vêtements et 2 euros les chaussures hommes et femmes, 1 euro pour les enfants et 0,5 centimes pour les bébés, les prix sont imbattables. De quoi soulager les portes monnaies en ces temps inflationnistes . "Il y a plein de choses à voir, et on peut essayer comme dans un magasin", se réjouit une cliente en attendant sa fille, cachée dans une cabine d’essayage.
On fait en sorte d’avoir des tarifs attractifs avec des vêtements en très bon état pour que les personnes qui ont peu de moyens peuvent se vêtir correctement et préparer leur rentrée pour leurs enfants, leur famille.
Françoise Hoareau, directrice d’AmosFrance 3 Nouvelle-Aquitaine
Vente solidaire, sociale et écologique
L’association girondine, créée il y a 28 ans, collecte et valorise les vêtements et accessoires donnés par les particuliers. Les dons peuvent se faire directement au centre de tri mais également dans des conteneurs situés sur le territoire bordelais et à Mérignac.
Amos s’est aujourd’hui développée. Elle compte quatre boutiques : trois à Bordeaux et une à Mérignac. Une trentaine de personnes y sont employées dont huit salariés permanents. Une réussite pour cette association qui est aussi une entreprise d’insertion par l’activité économique. "Nous accueillons des personnes qui sont éloignées de l’emploi, nous les formons, nous utilisons le support d’activité qui est le vêtement, souligne la directrice. On fait du tri, on lutte contre les déchets, favorise le réemploi. Aujourd’hui, c’est la mode en plus donc on a une nouvelle clientèle qui vient vers nous et ça permet une mixité de notre public", indique Françoise Hoareau.
Si la cible privilégiée de cette vente solidaire reste les budgets modestes, certaines personnes sont également intéressées par la démarche écologique. "Je m’habille beaucoup comme ça, j’habille toute la famille. Je trouve que c’est une bonne chose de recycler. Je donne aussi, je vais dans plein d’associations. Je trouve que le concept est bien. Ce sont des choses que je fais beaucoup. Ce qui ne sert pas à l’un peut servir à l’autre", explique cette assistante maternelle présente à la vente.
Comme un "pied de nez" à l'inflation, l'association a décidé de ne pas augmenter les tarifs de sa vente, malgré la hausse des prix notamment de l’énergie.