Lundi 1er août, la préfecture de Gironde a replacé le département en vigilance rouge face au risque d'incendie. Les restrictions d'accès à la forêt sont donc renforcées, ainsi que la vigilance des sapeurs-pompiers face à d'éventuels départs de feu.
Les sapeurs-pompiers sont sur le qui-vive. Alors que la Gironde est repassée depuis le 1er août en vigilance rouge face au risque de feux de forêt, la mobilisation est renforcée pour prévenir de nouveaux départs de feu.
Sur le secteur de Castelnau-de-Médoc, dans le sud de la Gironde, le capitaine David Branellec sillonne les pistes forestières à bord d'un pick-up rouge. "C'est un contrôle du massif forestier qui nous permet de déterminer si la portance des pistes forestières est bonne et si l'accès est correct ", explique-t-il.
Contrôler les points d'eau
Il faut aussi localiser les zones sensibles de la forêt, notamment là où la végétation est très sèche, ce qui peut favoriser des départs de feux rapides. Le contrôle des ressources d'eau disponibles en forêt est également primordial. " Aujourd'hui, il nous reste 60 centimètres de hauteur d'eau, ce qui va nous permettre de remplir les premiers camions en cas de départ de sinistre dans le secteur", expose le capitaine Branellec en désignant un point d'eau. Mais ce dernier risque de se retrouver à sec selon lui. "Très vite, il ne sera plus pérenne."
Regardez le reportage de France 3 Aquitaine :
"c'est très sec, ça peut partir très vite"
Nichée à plus de 40 mètres de hauteur et munie de jumelles, Morgane Bernoulat observe quant à elle le massif forestier depuis le pylone de surveillance de Salaunes. Face au risque élevé d'incendie, cette observatrice permanente du SDIS de Gironde a doublé ses heures de surveillance. " On est plus vigilant, surtout en fonction de la météo. Vu que c'est très sec, ça peut partir très vite". A la moindre fumée aperçue, la pompière transmet immédiatement l'information, " pour qu'il y ait le moins de dégâts possible", souligne-t-elle.
Au niveau des centres de secours, la hausse de la vigilance se traduit par un renforcement des effectifs, pour assurer un départ immédiat en cas d'incendie. " Nos collègues sapeurs-pompiers professionnels sont sollicités sur des jours initialement de repos, donc les semaines sont très chargées pour eux", affirme le capitaine David Branellec. Une nouvelle vague de chaleur étant attendue dans tout le pays, les soldats du feu vont sans doute devoir redoubler d'efforts pour limiter les risques.