L’UBB s'est qualifiée pour les demi-finales de Top 14, dimanche 12 juin. Un événement célébré par les 28 000 spectateurs du stade Chaban-Delmas pour le match de barrage face au Racing 92. Seule ombre au tableau, une animosité affichée au grand jour entre certains joueurs cadres et l’entraîneur Christophe Urios.
La joie de la qualification en demi-finale semble ternie par les tensions qui s’affichent au yeux de tous. Le match remporté par l’UBB (36-16), à domicile, dimanche 12 juin, face au Racing 92 a été émaillé de plusieurs gestes et déclarations qui ont opposé le manager Christophe Urios et certains de ses joueurs cadres.
Echanges froids
La poignée de main froide entre Matthieu Jalibert et son entraîneur donne le ton. L’ouvreur bordelo-béglais n’a pas manqué de réagir au micro de Canal + aux récentes critiques de son coach dans la presse.
J’ai juste envie de dire que nous, on ne joue pas pour Christophe, on est en mission pour des joueurs comme François Trinh-Duc ou Louis Picamoles, pour les faire partir par la grande porte.
Matthieu Jalibert, au micro de Canal +
Plus tôt dans le match, Cameron Woki, doigt sur la bouche après avoir inscrit un essai, semble inviter Christophe Urios à se taire. "Qu’il continue comme ça, qu’il marque des essais, j’aurais préféré qu’il le fasse à Perpignan, mais il ne l’a pas fait. Il faut faire attention. Le patron c’est moi, personne d’autre. Et ceux qui ne veulent pas me suivre, ils restent sur le côté", réagit, dans l'instant, Christophe Urios, le manager girondin.
Match des grands soirs
Ambiance tendue au terme d’un match pourtant abouti de la part de l’UBB. Après une première période fermée, Ulupano Seuteni donne l’avantage aux siens au retour des vestiaires. C’est le début du festival offensif Bordelais. Dix minutes suffisent aux locaux pour éteindre leur adversaire du soir. A la 54ème minute, Ulupano Seuteni tape à suivre pour Romain Buros, qui s’échappe et aplatit dans l'en-but.
Quatre minutes plus tard, Cameron Woki fait chavirer les 28 000 spectateurs du stade Chaban-Delmas. L’UBB s’impose finalement 36-16 et file en demi-finale. L’affront de la défaite de la semaine passée face à l’avant-dernier, Perpignan, est lavé. Les Girondins ont six jours pour préparer le choc face à Montpellier.
"Il ne faut pas avoir de regrets cette semaine, profiter de chaque instant et se lâcher la semaine prochaine. Il ne faut plus avoir de regrets, il ne faut plus réfléchir, il faut faire les sacrifices nécessaires pour aller chercher quelque chose pour le club et la ville", déclare le demi de mêlée bordelais, Maxime Lucu, auteur d’un match quasi parfait.
Pour sa deuxième participation aux phases finales, l’UBB rejoint de nouveau le dernier carré. Le groupe va devoir faire corps pour espérer toucher son rêve de titre. Le dernier bouclier de Brennus remonte à 1991, à l’époque des rapetous du CABBG.