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VIDÉO. Sécurité : le malaise des maires de plus en plus victimes d'agressions

Agressions, menaces, insultes, surcharge de travail, les élus en général et les maires en particulier sont de plus en plus les cibles de la radicalisation de la société. Comment en sortir? Dimanche en Politique ouvre le débat.

L’incendie qui a endommagé le portail d’entrée de la mairie de Bordeaux jeudi 23 mars à l’issue de la journée de manifestation contre la réforme des retraites a choqué passants et élus. À commencer par le premier magistrat de la ville.

Pierre Hurmic a condamné cet acte avec "la plus grande  de fermeté". Le maire écologiste s'est aussi déclaré "choqué et attristé par un tel acte de vandalisme". Même au plus fort du mouvement des gilets jaunes, le Palais Rohan n'a subi une telle dégradation.

Les maires en danger 

Preuve s'il en est que les élus et les lieux du pouvoir sont devenus des cibles. « Un cap a été franchi. C'est notre maison commune qui a été incendiée. Les auteurs doivent être punis sévèrement", ajoute l'ancien maire LR de Bordeaux Nicolas Florian.  En 2022 en France, leurs plaintes ont augmenté de 32 %. La moitié rien pour que les maires et les adjoints. Insultes, menaces, agressions, les exemples se sont multipliés en Aquitaine aussi ces derniers mois. Aucune région n'est épargnée. 

Le quotidien des élus en général, dix-sept parlementaires français ont reçu des menaces à l'issue des débats à l'Assemblée Nationale, a changé. Murielle Picq, la mairie de Saint-Christoly-de-Blaye: "Je suis choquée, car l'agressivité va crescendo. Je suis toujours atterrée par la dégradation des bâtiments publics".

Maire c'est être à portée de baffes et d'engueulades. Ces disputes ne sont pas nouvelles. Mais aujourd'hui cela peut aussi être de la tragédie. 

Jean Petaux, politologue

Dimanche en politique Aquitaine

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Mais au-delà de cette insécurité, la surcharge de travail, le poids des responsabilités est un fardeau de plus en plus lourd. La maire de la commune girondine de Cabanac-et-Villagrains, épuisée notamment par la gestion de la crise sanitaire, vient de démissionner. En janvier, c'était au tour de celui de Puymerol en Lot-et-Garonne. 

En 2020, un maire sortant sur deux ne s'était pas représenté dans le pays. Dans trois ans, cela ne va certainement pas s'améliorer. « Il ne faut pas dramatiser. Comme tout métier en contact avec les gens, il peut y avoir des problèmes. Mais on doit garder l’envie » dit encore Nicolas Florian. 

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