Lorsqu'Alban Latrille a appris que son CDD ne serait pas reconduit, il choisi, avec sa femme, de se lancer à son compte. Le couple vient de reprendre une boulangerie à Villandraut, dans le sud Gironde.
Un CDD non reconduit
"Mon mari était employé en CDD dans une boulangerie, explique Aline Latrille. En juin, son patron lui a annoncé, qu'avec le contexte actuel, il ne pourrait pas être renouvelé. On a donc réfléchi à se lancer à notre compte".La réflexion est vite amorcée : Alban Latrille apprend la nouvelle de la bouche de son ancien patron un vendredi. Le lendemain, il visite, seul, la boulangerie O bon pain de Villandraut. La boutique est à vendre, elle est située à 5 minutes de son domicile, et surtout, elle lui plaît. Il revient sur place, avec son épouse cette fois-ci.
Coup de pouce de Pôle emploi
Trois jours plus tard, la décision est prise, le couple fait une offre aux propriétaires. Un coup de pouce de la famille leur permet de fournir un apport suffisant pour rassurer les banques.Un autre dispositif, mis en place par Pôle emploi a été le bienvenu : le jeune boulanger peut conserver ses allocations chômages pendant deux ans, le temps de lancer l'entreprise sur les rails. Une aide accordée au créateurs ou repreneurs d'entreprises, qui le dégage de l'obligation de se verser un salaire dans les premiers temps.
Le soutien des anciens propriétaires
Puis les choses s'enchaînent, sans accroc : les anciens propriétaires qui partent à la retraite sont ravis de voir des jeunes s'installer. "Le courant passe très bien entre nous, assure Aline Latrille. Ils sont passés nous voir lundi, on sait que si on a des questions ou quoique ce soit, ils seront là pour nous", se réjouit-elle.Elle-même, ancienne employée de Leclerc quitte son emploi pour assurer la vente en boutique. "J'avais déjà travaillé une dizaine d'années en boulangerie. J'ai l'habitude du contact avec le client… prendre mon temps pour discuter et échanger… J'adore ça ! "
Même leur petit garçon de 5 ans est emballé par l'aventure. "Il rend la monnaie, il voit du monde… Ca l'amuse !".
"On trouve nos marques"
Changement de fournisseur pour choisir une farine française sans additifs, viennoiseries faites sur place, le couple entreprend quelques changements, tâtonne et expérimente. "On est en train de trouver nos marques. On voit ce qui marche, ce qui marche moins… Mais déjà l'accueil des clients est extrêmement chaleureux!"La boutique est ouverte six jours sur sept, avec une fermeture le mercredi.