Le Theâtre National de Bordeaux est dans la tourmente après qu'il a été assigné en justice par le Syndicat francais des artistes interprètes. On lui reproche de ne pas respecter l'accord qui prevoit l'affectation de 40% du budget artistique à l'emploi direct. Or le TnBA n'emploi qu'un seul comédien.
Il sont 14 Centres dramatiques nationaux (CDN), a être est assigné devant le tribunal de grande instance de Paris par le Syndicat français des artistes interprètes SFA-CGT, rejoints par FO et la CFDT. Le Théâtre national de Bordeaux Aquitaine (TnBA) en fait partie.
Les raisons de l'assignation en justice : les syndicats des artistes interprètes réclament 8 millions d’euros pour non-respect d’un accord de 2003 qui les engage à un certain volume d’emploi des artistes interprètes, ont révélé lundi les 15 théâtres lors d’une conférence de presse à Paris. Après des mois de négociations infructueuses avec les syndicats, ils ont décidé, avec le Syndeac qui les représente, de révéler les conséquences potentiellement désastreuses de ce conflit :
Que prévoit l'accord de 2003 exactement ?
L’accord de 2003 prévoit que les 38 Centres dramatiques nationaux, doivent affecter à l’emploi direct de comédiens 40% de leur budget artistique. Ce volume d’emploi doit correspondre à 25% du nombre d’heures travaillées par les autres professions du théâtre (techniciens et administratifs).
Pour les théâtres, cette règle est déconnectée de la réalitée car elle ne tient pas compte de l’évolution de l’emploi des artistes et de l’intermittence. Les CDN n’emploient pas de troupe permanente mais soutiennent en co-production des compagnies indépendantes, ce qui est moins favorable pour le calcul des heures de travail.
Le théâtre bordelais n’emploie ainsi directement qu’un seul comédien permanent, également directeur pédagogique du TnBA. Et sur 31 spectacles programmés lors de la saison 2016-2017, 3 sont des productions « maison ».