La jeune victime avait vécu l'enfer en septembre 2020. Quatre hommes et une femme devront répondre de ces accusations, aggravées pour trois d'entre eux de tentatives de viol et extorsion. Le procès débute ce lundi 6 février et durant cinq jours, aux assises de la Gironde à Bordeaux.
On parle de violences extrêmes, de torture, d'actes de barbarie, mais également de tentatives de viol et d'extorsion envers ce jeune homme, autiste Asperger qui vivait seul dans un appartement du quartier Mériadeck à Bordeaux, mais placé sous curatelle renforcée, donc assisté d'un curateur et d'un éducateur spécialisé.
Tout a commencé quand il héberge une connaissance en difficulté, une "amie d'enfance" et son compagnon. Durant l'été 2020 et jusqu'à ce jour de septembre, il tombe alors entre les mains de cinq personnes qui lui auraient fait subir de très nombreuses maltraitances dans un appartement du quartier Belcier, derrière la gare. Il vivra un calvaire durant cet été 2020.
Torturé et abusé
Quand le jeune homme arrive aux urgences le 10 septembre, il est grièvement blessé, des côtes cassées, des brûlures sur le corps. Son curateur vient de le sortir de l'enfer. Il est très choqué lorsqu'il est entendu par les enquêteurs à l'hôpital. Il leur raconte l'amie d'enfance qu'il héberge, l'enchaînement des violences, des tortures. Ses cinq agresseurs présumés récupèrent également sa pension.
L'enfer aurait peut-être continué si le curateur du jeune autiste ne s'était inquiété de ne pas avoir de ses nouvelles. C'est en voulant entrer en contact avec lui qu'il se rend compte de sa dramatique situation. Les policiers ne tarderont pas à le localiser, lui et ses tortionnaires présumés, à Bordeaux et Limoges.
Ce lundi 6 février, le procès devrait commencer par l'étude des personnalités des cinq accusés, pour essayer de comprendre, si c'est possible, ce qui, dans leurs parcours personnels, les a amenés là.