La très grande inquiétude des neurologues : non les AVC ne peuvent pas avoir disparu

Depuis le début du confinement, l'unité neurovasculaire du CHU de Bordeaux a vu son taux d'occupation chuter de 50 % .
 

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Perte de la force d'un membre, petite difficulté de langage ou légère déformation du visage, ces symptômes seraient-ils actuellement sous-estimés par la population ? 

Le Professeur Sibon, responsable de l'unité neurovasculaire de l'hôpital bordelais en est convaincu. Les lits de son unité, qui toute l'année est pleine à 95 %, sont inoccupés.  
Les chiffres des suspicions d'accidents vasculaires cérébraux en baisse significative dans les services d'urgences le prouvent. Il explique :

Il y a les personnes qui ont peur d'aller à l'hôpital et d'être contaminées par le covid-19 mais il y a aussi celles qui pensent que les hôpitaux sont débordés et ne veulent pas déranger.

Le neurologue veut rassurer :

Non seulement ils ne dérangent pas, mais l'hôpital a était configuré pour que ces patients soient pris en charge dans un circuit indépendant des urgences (IRM, scanner, soins intensifs et chambres individuelles), un circuit géographiquement éloigné de la filière covid-19.

On compte 150 000 personnes atteintes d'AVC chaque année dont 40 000 morts.  C'est la première cause de handicap acquis avec des patients qui gardent des séquelles lourdes. Si les chiffres diminuent, c'est grâce à la prévention et à la prise en charge thérapeutique rapide.

Philippe Meynard, victime d'un AVC, et militant du dépistage depuis, le souligne aussi dans de post Facebook " 50% de personnes en moins arrivent aux Urgences du CHU de Bordeaux suite à un #AVC. C'est inquiétant. 
Cela ne veut pas dire qu'il y a 50% d'AVC en moins, mais que la prise en charge se fait mal, et trop tardivement."

 
Pour le professeur Sibon il est indispensable de rappeller des éléments essentiels.

Tout se joue en 4 heures 30 après les premiers sympthômes. Toute perte de temps est une perte de chance vitale et fonctionnelle.

Les accidents vasculaires cérébraux sont donc un enjeu majeur et la société française neurovasculaire en appelle à la vigileance de tous, familles, médecins traitants, soignants.
 

Elle met en garde contre les effets délétères du confinement pour ceux qui sont fragiles qui vivent seul dont la prise en charge serait hors delais.
Le 15 reste le numéro à composer.
 
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