Dans la nuit de mercredi à jeudi, trois individus armés et cagoulés sont entrés dans trois hôtels de la banlieue bordelaise, à Lormont et Eysines. Ils ont agressé puis volé de l'argent et des effets personnels à des clients et employés de ces différents établissements avant de prendre la fuite.
Une virée nocturne avec un mode opératoire bien précis et soldée par trois braquages dans trois hôtels différents. Voilà ce qu'il s'est passé au cours de la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 décembre dans la banlieue bordelaise.
Trois malfaiteurs armés et cagoulés se sont introduits entre 3h30 et 5h du matin dans trois établissements hôteliers bon marché à Lormont et Eysines, pour y agresser trois clients et leur soutirer de l'argent et d'autres bien matériels. Le trio d'hommes se faisait passer pour des agents de sécurité afin d'avoir accès à l'intérieur des hôtels et aux chambres.
"Ils ont réveillés les clients en pleine nuit avant de taper aux portes et d'agresser violemment les gens qui leur ont répondu. Certains ont reçu des coups de crosse et ensuite ils les ont dépouillés pour récupérer les cartes bleues avec les codes et leurs effets personnels, portables et argent liquide, explique Philippe Rolland, délégué régional Unité SGP Police FO.
Un mode opératoire violent, rapide et efficace
Le premier des trois braquages s'est déroulé à l'hôtel Première Classe de Lormont avec un client agressé d'un coup de crosse à la tête en plus d'un coup de fusil dans la chambre. Une carte bancaire et un téléphone lui ont été volés avant que le trio décrit comme "extrêmement déterminé" ne prenne la direction de l'hôtel Balladins à Eysines.
Là encore, la méthode est restée la même puisqu'ils les trois hommes se sont fait passer pour des agents de sécurité et sont entrés dans la chambre d'une employée. Plusieurs coups de crosse lui ont alors été adressés.
"Entre 4h30 et 4h40, j'ai entendu une porte claquer avec des gens partir et démarrer très vite. Ma voisine est alors venue frapper à ma porte en me disant qu'elle avait été agressée par trois hommes, dont un avec un fusil", raconte une personne située à côté de la chambre de la victime. Elle saignait fortement et elle était très traumatisée. Ils lui ont demandé sa carte bleue, son sac à main et de l'argent. [...] Ils lui ont cassé le nez et elle était ouverte au front et à la paupière."
Des agresseurs non identifiés et toujours en liberté
Une série de violences qui s'est ensuite terminée à l'hôtel Première Classe d'Eysines avec un procédé similaire. Les trois faux agents de sécurité ont ainsi frappé à une porte d'un client en prétextant "qu'un distributeur de boissons avait été dégradé", puis pointé "un canon de fusil sur le visage de la victime" et tiré au plafond sans toutefois parvenir à le voler, a indiqué le parquet à l'AFP.
Les trois braqueurs sont ensuite repartis en prenant la fuite et sans pouvoir être identifiés. L'enquête a d'ores et déjà été confiée à la police judiciaire de Bordeaux pour "vols et tentative de vol avec arme" et concerne "trois agressions avec un même mode opératoire".