Le dernier en date s'est déroulé samedi matin à l'ouverture du Carrefour market du centre-ville de Talence.
A chaque fois le même modus operandi : un homme cagoulé menace de son arme pour vider la caisse et s'enfuir avec un butin presque dérisoire vue la violence de la démarche...
La Direction Interrégionale de la police judiciaire est saisie et les investigations se poursuivent mais d'après le parquet tout concordent à dire qu'il s'agit de la même personne : même arme, même description physique.
D'après le procureur-adjoint de Bordeaux, Olivier Etienne, ce troisième braquage ressemble au deux autres. Il a eu lieu un peu après l'ouverture à 7 heures, samedi matin (4 janvier) dans le Carrefour-city, derrière le cinéma de Talence.
C'est le frère du gérant, qui est aussi salarié, qui s'est trouvé confronté à l'agresseur : un jeune homme cagoulé qui venait de charger son fusil de chasse à canon juxtaposé, et était en train de le braquer.Le responsable du magasin (qui a vu les vidéos de surveillance) indique que l'homme est arrivé et reparti à pieds :
On ne sait pas s'il était véhiculé... Ca s'est passé super vite : 2 à 3 minutes.
On ne pensait pas que ça puisse nous arriver vu qu'on est un petit commerce... On est à l'abri de rien, en fait.
A ce moment-là, il n'y avait pas de client, mais on se dit toujours que ça peut mal se passer... Je pense que mes collègues ont bien réagi : ils n'ont pas paniqué.
Comme à chaque fois l'homme est calme et décidé et tend un sac en ordonnant de le remplir, "sans violence physique exercée sur le personnel des magasins mais en les menaçant d'une arme."
D'après le procureur-adjoint, Olivier Etienne :
Même si l'agresseur est cagoulé, la description est similaire. Il est majeur mais jeune... Cela correspond peut-être au manque de maturité de tels agissements : de gros risques pour un maigre butin.
Dans ce cas-là 275 euros, à Bordeaux quelques centaines et à Pessac pas plus de 3000, selon le parquet...
"Pas de psychose"
Facé à cette répétition de ces agressions très graves dans un périmètre restreint en un court délai, Olivier Etienne ne veut pas créer de psychose. "Il faut que les commerçants et les clients restent calmes". Il estime qu'entre l'enquête et la répétion des faits l'homme fera (ou a peut-être déjà fait ?) des erreurs, laissé des indices qui permettront aux policiers de "l'arrêter et le mettre à l'ombre pour longtemps".Longtemps oui car les faits de menace avec arme sont criminels: il encourt 20 ans de réclusion et 150 000 euros d'amende... en espérant qu'il ne fasse aucun blessé.
Deux autres braquages dans le même secteur
Bordeaux le 31 décembreIci aussi l''opération a été très rapide. Personne n'a été blessé.
L'homme a pénétré dans le magasin juste avant la soirée du réveillon, peu après 17 heures. Son visage dissimulé par une cagoule et une arme à la main, il s'est dirigé vers les employés des caisses et a demandé à ce qu'on lui remette l'intégralité de l'argent liquide puis il est reparti aussitôt, laissant les salariés en état de choc même si tout le monde a su garder son calme.
Le malfaiteur, muni de son butin de quelques centaines d'euros, s'est enfui à bord d'une voiture volée retrouvée quelques centaines de mètres plus loin.
La police judiciaire recherche et analyse le moindre indice, notamment d'éventuelles traces ADN qui pourrait aider à une identification...
C'était le premier de la série de braquages. Un samedi entre les fêtes dans l'hypermarché Leclerc de Pessac près de Bordeaux.
Un individu cagoulé et armé d'un fusil est entré et a fait vidé le contenu des 17 caisses du magasin avant de prendre la fuite. Les faits se sont déroulés vers 13h45.
Aucun coup de feu n'a été tiré. Il serait parti à bord d'une voiture volée, avec près de 3000 euros.