Le club de rugby, l'UBB, cherche des partenaires financiers. Les résultats décevants et cette nouvelle « saison blanche » pèsent sur les finances du club. Son président Laurent Marti, principal financeur sur ses fonds propres, lance un avertissement.
"Les finances sont au plus mal", a reconnu Laurent Marti, président de Bordeaux-Bègles au terme d'une saison en deçà des objectifs fixés (10e du Top 14), appelant à la mobilisation de partenaires afin de renforcer l'actionnariat.
Interrogé lundi soir sur France Bleu Gironde, le dirigeant bordelais, en poste depuis douze ans, a confirmé "des difficultés financières qui nous avaient quittés toutes les premières années de Top 14".
Je savais que cette année je prenais un risque financier. Les résultats n'ont pas suivi, ce risque financier, je le prends dans la figure.
? "Ça ne pourra pas durer éternellement" ?
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) 4 juin 2019
Laurent Marti assumera le déficit cette saison mais discute pour essayer de trouver des gens susceptibles de partager l'actionnariat de @ubbrugby ?
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Laurent Marti détient 97 % des parts du club dans lequel il a injecté depuis 2007 environ 3,8 millions d'euros sur ses fonds personnels.
"Ce club a des infrastructures superbes, un centre d'entraînement magnifique, le stade Chaban-Delmas, un vrai public, un club des partenaires qui cartonne, une formation avec de très bons résultats, on a tout" a-t-il décrit.Pour y parvenir, il a avoué réfléchir et discuter autour de lui "pour voir s'il y a des gens qui voudraient venir me rejoindre au niveau de l'actionnariat".Mais il y a un problème dans ce club, c'est que la pérennité financière de l'UBB ne repose que sur mes épaules et ça ne pourra pas durer éternellement. Il va falloir qu'il y ait des gens qui se mouillent un peu plus à mes côtés.
Bordeaux-Bègles, encore passé à côté de la qualification à l'issue de la saison régulière, affiche la meilleure affluence du Top 14 (20.409 spectateurs de moyenne), en recul toutefois par rapport aux autres années.
Selon le club, la crise des gilets jaunes qui a bloqué Bordeaux et ses transports en commun durant de nombreux samedis, en est une des causes principales.