Les corps d'un homme et d'une femme, âgés d'une soixantaine d'années, ont été retrouvés sans vie par les secours mardi soir. Ils se trouvaient dans leur chambre. Une intoxication liée à l'utilisation d'un barbecue en intérieur pourrait être à l'origine du drame.
Toute la rue est sous le choc. Dans cette impasse du quartier du lac à Bordeaux, tout le monde se connaît. Le couple décédé, d'origine thaïlandaise, s'y était installé dans les années 2010 avec ses deux enfants. Il était très bien intégré et très apprécié.
Quand les secours sont arrivés, aux alentours de 19 h 30 en cette soirée de réveillon, ils ont trouvé l'homme, âgé de 62 ans et sa femme de 60 ans ne réagissant plus. Et n'ont pas réussi à les réanimer.
Selon la police, en charge de l'enquête, un barbecue se trouvait dans l'habitation, une maison bien entretenue, dotée d'un étage. L'appareil semblait avoir été allumé durant la journée.
"L'enquête devra déterminer s'il s'agit d'une intoxication au monoxyde de carbone, une autopsie doit être pratiquée" indique l'officier de police de permanence. Pour l'heure, aucune piste n'est écartée.
Gare aux appareils non adaptés pour se chauffer
En ces jours de grand froid et avec l'envol des prix de l'énergie, de nombreux foyers cherchent des solutions de chauffage d'appoint comme les barbecues, les braseros ou les poêles à charbon. Mais ces appareils ne sont pas prévus pour être utilisés en intérieur.
Ils "émettent toujours une petite quantité de monoxyde de carbone qui se disperse dans l’air en extérieur. En revanche, en espace clos, la concentration en monoxyde de carbone dans l’air intérieur peut rapidement augmenter et mettre en danger les personnes et les animaux présents" alerte l'Anses, l'agence nationale de sécurité sanitaire.
Ce gaz mortel ne se voit pas et ne se sent pas
Anses
Il entraîne d'abord des maux de tête, une certaine fatigue, des vertiges, des nausées et des vomissements. Il faut immédiatement s'inquiéter car "une personne intoxiquée peut rapidement perdre connaissance et tomber dans le coma" précise l'Anses.
Dès les premiers signes d'alerte, il faut sortir en extérieur et aérer son logement. Les personnes intoxiquées peuvent être traitées par administration d’oxygène, en caisson hyperbare à forte pression dans les cas les plus graves.
L'Anses conseille d'aérer régulièrement son logement, de ne jamais utiliser d'apareil à combustion, ni de cuisinière ou groupe électrogène pour se chauffer en intérieur et de faire ramoner sa cheminée au moins une fois par an.