102 postes en Gironde pour la rentrée 2021 : le compte n'y est pas selon trois syndicats qui ont appelé à un rassemblement ce 10 mars à Bordeaux. Il manquerait notamment des postes de psychologues scolaires et enseignants spécialisés.
Alors que le déploiement des tests salivaires dans les écoles agite les débats, un autre sujet, plus classique, revient sur les tablettes : la carte scolaire pour la rentrée de 2021. Comme l'an dernier, les syndicats enseignants ont sorti leurs calculettes et comme l'an dernier, le compte n'y est pas, selon eux.
Ce 10 mars, trois syndicats, le SNUipp-FSU, majoritaire chez les enseignants du 1er degré, FO et CGT appelaient à un rassemblement à 14h30 heures devant la DSDEN, la direction des services départementaux de l'éducation nationale de Gironde. Une centaine de personnes se sont retrouvées pour dénoncer le manque de postes à la rentrée prochaine.
Les 102 postes annoncés à la rentrée 2021 ne couvriront pas les besoins. Selon l'intersyndicale, il faudrait, aussi
- 76 Psychologues de l'Education Nationale,
- 115 Maîtres E (chargés de l'aide pédagogique)
- 120 Maîtres G (chargés de l'aide rééducative)
Un effectif nécessaire à la "prise en charge satisfaisante de tous les élèves en grande difficulté scolaire". Samantha Fitte, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU, plaide pour un accompagnement global :
Actuellement, en zone d’éducation prioritaire, le seul objectif, c’est le dédoublement des classes de CP et CE1 mais c’est oublier que les difficultés scolaires se travaillent tout au long de la scolarité avec notamment des enseignants spécialisés qui peuvent intervenir dès la maternelle et, bien sûr, des psychologues scolaires qui peuvent prendre en charge les élèves sur le long terme, tout au long de leur cursus scolaire.
Réduire le nombre d'élèves par classe. C'est effectivement un objectif affiché du gouvernement :
"Les effectifs des classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 hors éducation prioritaire, seront réduits pour atteindre maximum 24 élèves par classe en 2022" s'engage le ministère de l'Education Nationale sur son site.
Or, l'intersyndicale estime qu'en Gironde, "359 écoles ont une moyenne à plus de 24 élèves par classe, beaucoup de classes (notamment en maternelle) accueillent 29 ou 30 élèves !"
Alors qu'on ignore encore dans quelles conditions la rentrée scolaire se fera en septembre prochain, les trois syndicats font monter la pression et espèrent cette fois que le rapport de force leur sera favorable.
Face à à l'explosion des inégalités scolaires, ils demandent un plan d'urgence de l'école depuis la rentrée dernière.
Dans la région, la mobilisation a aussi commencé depuis plusieurs jours en Béarn où des suppressions de classes sont envisagées, trop pour les élus et les parents qui dénoncent la mort lente de leur commune.