"Une grosse fierté" : cet enfant du pays réalise son rêve et ouvre une boucherie dans son village en Gironde

Depuis un mois et demi, Fabien Corvoisier touche enfin son rêve du doigt. Le jeune Girondin a ouvert une boucherie, dans son village, à Saint-Symphorien. L'aventure n'aurait pas pu voir le jour sans l'aide du maire, ravi de voir les commerces de bouche faire leur retour dans le bourg de 1 800 habitants.

"Ca fait tellement plaisir ! ça rappelle plein de souvenirs !" La boucherie n'a ouvert que depuis quelques semaines, mais déjà, Marie-José Giacobbi se considère comme une habituée. Cette habitante de Saint-Symphorien, en sud Gironde ne tarit pas d'éloges sur le nouveau commerce du bourg de 1 800 habitants. "On a la qualité à laquelle on s'attend, avec un artisan passionné, qui aime son métier et le côté convivial, avec un boucher sympathique, avec qui on peut échanger".  

Corinne Puygrenier est, elle aussi, venue faire le plein. Elle le dit d'emblée, elle aime tout ici. "C'est très bien, ça nous fait un commerce supplémentaire, et en plus, c'est un enfant du pays qui fait vivre le village !

Un rêve d'enfant

Béret sur la tête, Fabien Corvoisier, le jeune boucher à la tête de l'établissement, se réjouit d'accueillir sa clientèle en cette mi-juillet. Depuis son ouverture, sa boutique ne désemplit pas. Dénicher la meilleure qualité, pouvoir faire plaisir aux clients, l'artisan est intarissable sur sa profession. Un rêve qu'il caresse depuis l'enfance.

"Je veux faire ce métier depuis que j'ai 9 ans", explique ce fils d'éleveurs, qui se souvient avoir "tué les cochons et fait le boudin", à la ferme.

À l'adolescence, il quitte l'école et obtient son CAP en Lot-et-Garonne. Avec toujours un seul but : ouvrir une boucherie chez lui, dans son village. L'objectif est atteint en mai 2023, après une première expérience à Landiras.

Une aide de la mairie

L'affaire ne semblait pourtant pas bien engagée. Lorsque le jeune boucher trouve des locaux, il s'agit d'une ancienne école de la commune. "Il n'y avait que les quatre murs et la toiture", se souvient-il. Matériel, mise aux normes... les devis s'élèvent à 260 000 euros. Une somme impossible à envisager pour Fabien Corvoisier. "J'ai déjà un crédit sur ma maison, je n'aurais jamais pu".

Le jeune entrepreneur le sait : la demande est là. La commune compte deux boulangeries, quatre coiffeurs, une supérette, mais manque de commerces de bouche. Pour parvenir à ses fins, Fabien a pu compter sur le maire de son village.

Bruno Gardère se souvient de ce jeune homme motivé, venu solliciter de l'aide en mairie. Après lui avoir proposé des locaux vacants, le maire l'aide à démarcher des partenariats et des aides : la région, le département, l'État sont sollicités. Et, ça marche : "sur 260 000 euros, on a obtenu 202 000 euros d'aide. Forcément, pour lui, c'était intéressant. Ça fait beaucoup de dossiers à monter, mais, au final, son projet revenait à 60 000 euros", se réjouit-il.

Si on veut se donner la peine, on peut monter des projets. On n'a pas forcément besoin d'avoir des centaines de milliers d'euros !

 Bruno Gardère, maire de Saint Symphorien

à France 3 Aquitaine

Résultat : beaucoup de paperasse et de travaux, mais aussi une "grosse fierté" pour Fabien Corvoisier, qui s'est désormais fixé un nouvel objectif : participer à la fête des bœufs gras, de Bazas, dès 2024. 

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