Un îlot de verdure et de commerces de 600 mètres de long, entièrement piéton qui fera la jonction entre la gare Saint-Jean et la Garonne, c'est le projet Canopia, imaginé par la précédente majorité et remanié par la nouvelle équipe municipale de Bordeaux.
Reconnecter la gare à la ville. Créer plus de fraîcheur grâce à la verdure et un espace entièrement piéton. Mêler écologie, économie et social en créant des habitations en plus des commerces tout en réduisant la taille des parkings. Ce projet, les Bordelais en ont tous entendu parler, il avait été pensé par la précédente majorité.
C'est désormais l'équipe du maire EELV Pierre Hurmic qui s'en empare, voilà pourquoi "la rue bordelaise", dont les riverains ont longtemps entendu le nom, est finalement devenue le projet "Canopia."
Créer des îlots de fraîcheur
L'objectif est simple, créer un espace plus agréable pour les riverains du quartier Saint-Jean et les voyageurs arrivant à Bordeaux par la gare. À travers la création de logements, de bureaux, d'hôtels, de services et de commerces sur près de quatre hectares pour remplacer les friches actuelles Mais surtout rajouter des espaces de verdure et laisser l'ensemble consacré aux piétons.
La création de ce nouvel espace est menée par Apsys, une entreprise familiale implantée en France et en Pologne, en lien étroit avec Bordeaux Euratlantique, un des sous-projets de "Bordeaux 2030", le programme de modernisation de Bordeaux.
Pour conserver l'identité de la ville, les constructeurs se sont basés sur l'existant. " Nous avons reproduit une percée majeure : le cours Saint-Jean", explique Maurice Bansay, le président d'Apsys.
Ce cours fait 600 mètres de long, soit la même longueur que celle du cours Alsace-Lorraine, et qui relie la gare à la Garonne.
Maurice BansayPrésident d'Apsys
Une architecture à respecter
Pour le promoteur, il était primordial de respecter le côté haussmannien, bien que plus étroit et plus bas que les immeubles parisiens, des immeubles bordelais. Pour que ce nouvel espace n'apparaisse pas comme étranger à la ville et ainsi "respecter l'architecture et la pierre de Bordeaux".
Pour pouvoir modifier ces plans, une levée de fonds de 347 millions d'euros vient d'être réalisée par les porteurs de projets, ce qui représente environ les deux tiers du budget total. La fin des travaux est prévue en 2027.
" Nous avons dû apprendre et bien nous entourer de personnes qui avaient l'expérience de la pierre. Et on s'est aperçu que le savoir-faire était complètement épars, explique Edouard François, l'architecte du chantier. Nous avons donc organisé des réunions avec des exploitants, des tailleurs, des poseurs, des négociants en pierres, des gens qui font la réglementation, pour comprendre comment marche exactement ce matériau."
Modification du projet initial
C'est la précédente majorité qui avait validé le contrat avec le promoteur. Un contrat qu'a refusé de briser l'actuelle majorité écologiste, car cela aurait coûté cent millions d'euros. Le projet initial a donc été modifié, et intègre désormais, des îlots de fraîcheur végétaux.
Pour pouvoir modifier ces plans, une levée de fonds de 347 millions d'euros vient d'être réalisée par les porteurs de projets, ce qui représente approximativement les deux tiers du budget total. La fin des travaux est prévue en 2027.