Plusieurs quartiers à Bordeaux, Pessac, Gradignan ou encore Lormont ont été le théâtre de tirs nourris de mortiers. Les forces de l'ordre dépêchées sur les lieux étaient visées. Huit policiers ont été blessés, une quinzaine de personnes interpellées.
"Ça a été une soirée très compliquée" reconnaît la commissaire Lucille Raimbault de permanence en ce week-end du nouvel an.
Face à face intense
Dès le milieu de l'après-midi, des tirs de mortiers étaient signalés dans différents quartiers de l'agglomération de Bordeaux. Ils ont continué jusque tard dans la nuit.
"C'étaient des tirs très nourris aux Aubiers, au Grand-Parc, à Lormont, Pessac. A Gradignan aussi du côté de la prison. C'était très intense" témoigne l'officier.
Elle explique que la méthode des protagonistes est bien huilée. "Ils installent des barricades au milieu de la route, y mettent le feu et nous attendent. Ils savent que l'on doit intervenir pour assurer la sécurité et nous prennent pour cible".
Huit policiers ont été blessés au cours de ces affrontements, certains ont reçu des projectiles, d'autres ont été victimes d'acouphènes après des explosions.
Un jeu à la mode
Lucille Raimbault déplore une montée en puissance de ces actions violentes contre les forces de l'ordre. "C'était pareil pendant le mondial, après les matchs. C'est devenu une sorte de jeu à la mode. Avec les mortiers, ils se sentent protégés, ils nous visent en nous maintenant à distance, ils savent qu'ils ont moins de risque d'être interpellés".
Une quinzaine de personnes ont malgré tout été interpellées et placées en garde à vue. Le bilan de la soirée fait aussi état de plusieurs véhicules incendiés.