Un couple de Tergnier, dans l'Aisne, a avoué avoir commandité l'incendie de son habitation. Tous deux ont été placés en détention provisoire et sont, entre autres, poursuivis pour "tentative d'escroquerie vis-à-vis de l'assureur de l'habitation". Deux autres individus ont été arrêtés. Le parquet a ouvert une information judiciaire.
Rebondissement après l'explosion d'une habitation à Tergnier (Aisne) dans la nuit du 28 au 29 décembre 2024. Les premières investigations ont permis "d'établir qu'au moment de l'explosion, deux individus étaient présents dans l'habitation", explique le procureur de la République, Guillaume Donnadieu, dans un communiqué.
Le premier d'entre eux, "gravement blessé", n'a plus son diagnostic vital engagé. Il lui a été délivré un mois d'incapacité totale de travail. Le second, qui prenait la fuite, a été identifié et placé en garde à vue. Trois jours d'incapacité totale de travail lui ont été délivrés.
À la demande des propriétaires
Les deux individus ont déclaré être entrés dans l'habitation pour l'incendier. Au moment d'allumer le briquet pour déclencher le feu, une explosion est survenue. "Ils indiquaient avoir agi à la demande du couple propriétaire des lieux", ajoute le procureur.
Le mis en cause non-hospitalisé a été présenté à un juge d'instruction. Il a été "mis en examen du chef de destruction du bien d’autrui par moyen dangereux ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours" et placé en détention provisoire.
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Le couple propriétaire a été également placé en garde à vue. Il a reconnu "être à l'initiative du projet de dégradation par incendie de leur habitation".
Les investigations se poursuivent
Les deux propriétaires ont été présentés ce vendredi 3 janvier devant le juge d'instruction. Ils ont été mis en examen des chefs de "complicité de destruction par moyen dangereux ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à huit jours", "complicité de destruction du bien d’autrui par moyen dangereux ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours".
Ils sont aussi poursuivis pour "tentative d’escroquerie vis-à-vis de l’assureur de l’habitation". Le couple a été placé en détention provisoire.
Les investigations n'ont montré aucune autre implication, elles se poursuivent néanmoins "sous l'autorité du juge d'instruction de Laon".