Situé à Landiras, au cœur des incendies, qui ont frappé le sud de la Gironde l'été 2022, un jeune parc animalier avait recueilli de nombreux animaux sauvages blessés. Un an après, il est monté en puissance et un centre de soins a été créé.
Un chevreuil intoxiqué par des produits phytosanitaires, une vache écossaise des Highlands abandonnée par son propriétaire ou deux chamelles issues d'un cirque... les profils des 300 animaux recueillis dans cette "arche de Noé" sont variés. Des lamas, des chèvres ou des ânes se reposent aussi sous les pins.
Patrick Meng a créé ce refuge il y a cinq ans à Landiras, dans le sud Gironde, et s'est fait connaitre l'été dernier pour avoir secouru, avec son équipe, la faune sauvage piégée par les incendies en sud-Gironde.
"On a tout simplement organisé des patrouilles et on a recueilli beaucoup d'animaux blessés, brûlés. Il a fallu en euthanasier", précise le directeur du parc qui s'est structuré davantage depuis un an pour se mettre en conformité avec la législation sur la prise en charge de la faune sauvage.
"On a quand même réussi à en sauver quelques-uns. On était un peu les seuls sur le terrain", se souvient-il.
Brigade de secours
Mais la législation sur la prise en charge de la faune sauvage est très stricte. Et Patrick Meng le sait, il est parfois à la limite de la légalité. "Quand on intervient, on viole quatre articles de loi : la capture, la détention, le transport, puis le relachâge. On est des Robins de bois un petit peu, on est hors-la-loi", reconnaît-il.
Afin de se mettre en conformité avec la loi, un centre de soins a ainsi été créé avec une formation de soigneur animalier. Face aux risques de catastrophes naturelles, l'équipe a aussi mis sur pied une brigade de secours d'une quarantaine de personnes. L'initiative fait des émules dans d'autres régions de France.
Le parc animalier accueille également le grand public pour des visites guidées uniquement trois fois par jour, jusqu'à la Toussaint.