Rencontre avec le rappeur Dalla$, qui définit ses codes en créant son propre style, le trapunk.
Il se définit comme "un rappeur bordelais" Membre du collectif "We are vicious", l'artiste Dalla$ évoque son parcours.
"À la base, c'est une bande de potes, on vient tous de Pessac et on s'est retrouvés autour d'un projet commun qui était de faire de la musique, de la photo, de la vidéo et organiser des soirées sur le territoire bordelais.” explique-t-il.
"We are vicious", un label qui explore le monde de l'étrange
Son collectif “We are vicious” est présent sur la scène alternative de la région bordelaise. Avec des artistes comme Dalla$, Daisy Mortem ou M3c, les membres entretiennent une image étrange et décalée.
Sur les réseaux sociaux, leur devise est “weird events for weird people” (des évènements bizarres pour des gens bizarres)
Le style de Dalla$: le trapunk
Dans la logique de ce label, il est difficile de situer le rap de Dalla$. Lui-même ne se reconnaît pas dans les différents courants du genre.
Je n'ai jamais été dans ces codes du gangsta rap ou de la trap classique, de la drill ou maintenant d'autres genres comme la plug ou la jersey.
Dalla$, rappeur bordelaisà NoA -France 3 Aquitaine
Son style musical, il le définit comme étant du "trapunk", mélange de sonorités trap, punk, rock, noise liées par le rap.
“Quand je parle de rap punk, je dis punk parce que sur scène, on donne une énergie, on se jette par terre, on va jouer avec le public, je descends dans la fosse. Ça se ressent aussi dans les clips, dans la façon de se mettre en scène.”, poursuit-il.
Sur scène, il est accompagné par le producteur et beatmaker Pakun Jaran, et un Dj.
Un rap sorti des enfers d'Hadès
Les thèmes abordés dans ses compositions sont souvent liés à l’identité et explorent des domaines étranges ou mythologiques. Les textes sont crus, imprégnés de révolte et de violence.
“ Il y a beaucoup de sujets d'identité, comment trouver sa place dans un monde un peu dur. Je parle aussi beaucoup des enfers d'Hadès, de mythologie grecque, de trucs qui m'ont un peu percuté le cerveau quand j'étais plus jeune.”, rapporte le rappeur.
Depuis ses débuts, entre la composition, les scènes et les clips, Dalla$ a toujours été très actif.
Cinq albums depuis 2016
“J’ai sorti mon premier projet en 2014, qui s'appelait Madran Monteil et à la suite de ça, on a décidé de faire de la scène. Il y a eu un premier album, “Virus et Vaccin”, sorti en 2016. Cet EP est très expérimental.
Suivront ensuite “Haine Low Cost”, en trois volets, des EP "qui mélangent toutes ces ambiances foncièrement rap, mais aussi un peu rock, un peu électro".
J'ai aussi un side project qui s'appelle Oziris, qui est un truc plus old school, plus classique dans la manière de rapper.
Dalla$, rappeur bordealaisNoA - France 3 Aquitaine
Envies de scène
En 2022-2023, Dalla$ est intégré dans la Pépinière du Krakatoa et fait des premières parties pour Svinkles ou La Jungle. Il participe aussi aux sélections régionales du Printemps de Bourges et envisage l’avenir avec toujours la même envie.
“L'avenir, c'est de continuer à sortir des projets, et de faire de plus en plus de scène. Si ce que je fais en étant le plus sincère possible touche des gens, pour moi, c'est gagné.”
"Dalla$" est sur: Instagram, Facebook, YouTube
Retrouvez la collection « Nouvelle Vague » sur .3 NoA, des rencontres avec des artistes émergents de la scène musicale en Nouvelle-Aquitaine.