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VIDEO. Déserts médicaux et médecins en colère : notre santé en danger

Médecins débordés et en colère en raison de la dégradation de leurs conditions de travail, patients excédés, déserts médicaux... En Aquitaine, comme ailleurs, la médecine libérale traverse une crise profonde. Dimanche en Politique ouvre le débat.

Serge Dubeau est médecin généraliste à Bordeaux. Pour la première fois de sa carrière, il a fait grève pour exprimer sa colère en raison de la détérioration de ses conditions de travail :
« Elles se sont dégradées à cause du Ségur de la santé qui est une véritable usine à gaz avec beaucoup plus de lourdeur administrative. Depuis quinze jours, je ne prends plus de nouveaux patients à cause de ça. J’ai des créneaux de vingt minutes, car je considère que c’est ce qu’il faut pour faire de la bonne médecine. Aujourd’hui, pour la première fois de ma carrière, je ne peux plus en prendre de nouveaux ».

Lui qui est aussi l'ancien médecin des Girondins de Bordeaux ne l’a pas supporté.

Un soir, chez moi, j’ai craqué, j’ai pleuré en sachant que le lendemain, j'allais prendre cette décision. Jamais je n’aurais cru qu’à soixante-trois ans, je serais confronté à cette situation. Mais je ne peux pas faire autrement ».

Serge Dubeau, médecin généraliste

à France 3 Aquitaine

La crise de la médecine libérale touche aussi les campagnes, notamment le Lot-et-Garonne, considéré un désert médical.

Le maire MoDem d’Agen, Jean Dionis du Séjour, avait adressé un courrier aux candidats à la dernière élection présidentielle, avec d’autres élus départementaux, pour leur demander de prendre des mesures d’urgence. En vain.

Pourtant, l'élu centrise, des solutions existent :
« Pour les urgences, il faut une régulation par le 15 et une maison de garde. L’ARS (NDLR : agence régionale de santé) nous dit qu’elle doit être ouverte de 20h à 24h. Les médecins libéraux refusent, car pour eux le plus gros de l’activité est entre 18h et 22h. Et ils me disent : tant que vous ne comprenez pas ça, on ne sera pas partie prenante. On peut régler ce problème, mais il faut que l’ARS nous laisse vivre ».

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