VIDEO. Estuaire de la Gironde : ils ont ramé en hommage aux Marines de l'opération Frankton

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Les kayakistes du SAMKC Mérignac ont ramé en mémoire de l'opération Frankton.
80 ans après l'opération Frankton, dix sportifs girondins rendent hommage aux hommes courageux qui ont parcouru de nuit à la rame un périple entre les plages du Médoc et le port de Bordeaux pour une mission sabotage contre l'armée allemande. ©France télévisions

80 ans après l'opération Frankton, dix sportifs girondins ont rendu hommage aux Marines britanniques, en refaisant le parcours de leur raid en kayak pendant le Seconde Guerre Mondiale. En décembre 1942, ces dix Royal Marines avaient effectué une mission de nuit à bord de leurs kayaks, entre Montalivet et le port de Bordeaux, afin de saboter des navires allemands, au péril de leurs vies.

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Ils sont arrivés ce dimanche à Bordeaux après avoir ramé ces quatre derniers jours en souvenir de l'équipage de l'opération Frankton, également surnommée Cockleshell ou "coque de noix".

Les dix kayakistes girondins du SEM Mérignac ont ainsi effectué en 2022 le même trajet que les héros anglais en 1942. Un défi sportif et symbolique pour leur rendre hommage.

L'hommage des sportifs girondins

La mission s'annonçait rude, et pourtant l'enjeu n'est pas le même qu'en 1942. Ce 7 décembre 2022, dix kayakistes, hommes et femmes, ont quitté la plage de Montalivet. Quatre jours plus tard, après 120 km à la rame en quatre étapes, ils sont arrivés à bon port, dans l'après-midi ce dimanche 11 décembre.

A l'époque, il y a 80 ans exactement, le 7 décembre 1942, ils étaient dix également à bord de cinq kayaks biplaces, déposés ici par un sous-marin. Ils avaient alors dû affronter les courants de l'Atlantique, de l'entrée de l'estuaire de la Gironde, mais aussi la peur d'être repérés, le froid, la nuit, et surtout les mines flottantes jusqu’au port de Bordeaux. Leur mission était de dynamiter des navires allemands. Seuls deux hommes parviendront à accomplir la mission et rentreront sains et saufs chez eux. 

"Le sacrifice de ces jeunes, c’est un peu une partie du prix de la liberté qu’on a en fait aujourd’hui, donc commémorer un peu leur sacrifice ça a du sens, surtout avec l’actualité qu’on connaît malheureusement" explique Hugues Delannoy, SAM Kayak. Aujourd'hui, le défi sportif a une véritable portée symbolique envers ces hommes qui sont morts pour la France.

Quatre jours, quatre étapes

Le périple version 2022 reste une belle performance sportive. Il aura fallu trois mois et demi de préparation pour cette équipée de kayakistes, handicapés et valides. Pour entraîner les participants, rassembler le matériel, prévoir la navigation, la logistique du raid maritime. Car il s'agissait également de le vivre en autonomie qui comprend pique-niques et nuits sous la tente.

Il fait froid ce 8 décembre et le vent du Nord rend leurs mouvement contre-productifs. La première difficulté reste, sans doute, l'entrée de l'estuaire de la Gironde. Ils passent ensuite la pointe de Grave sans encombres. Cette première journée est la plus rude, avec le vent de face et ce fameux passage vers l'estuaire.

Ils rameront ainsi durant trois autres étapes, trois autres jours pour rejoindre Bordeaux, en suivant les itinéraires des différents équipages.

Pour Christian Cassou, président du SAM section Kayak, qui faisait également partie des ces kayakistes entrainés et pratiquants réguliers, "on étaient fiers d'avoir pu le faire" car c'était un beau "challenge de faire le même parcours et les mêmes bivouacs". Mais il souligne avec modestie que malgré les conditions météorologiques un peu rudes, "le matériel gelait", "on était loin des conditions de 1942" et "on n'avait pas les mêmes enjeux"... Et Christian Cassou de préciser qu'ils avaient , eux du bon matériel et n'étaient pas aussi chargés que les commandos de 1942...

Ce dimanche 11 décembre, tous les kayakistes sont arrivés à bon port, comme prévu, au ponton d'honneur sur les quais de Bordeaux. Les sourires étaient sur les visages, tant dans le public que parmi les sportifs. "C'était vraiment pas facile" entend-on ici... Mais bien vite, c'est la joie d'avoir accompli quelque chose qui prend le dessus, d'avoir partagé également ce moment-là. Autant de force pour cet hommage qui permet également de remettre en lumière la bravoure de ces Anglais venus se battre au nom de la liberté.

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