Violences sexuelles. "J'ai décidé de ne plus taire ma situation" : l'ancien archevêque de Bordeaux, Jean-Pierre Ricard, reconnait une conduite "répréhensible" sur une mineure

Le cardinal Ricard, qui a été archevêque de Bordeaux de 2001 à 2019, a reconnu s'être "conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans" il y a 35 ans, alors qu'il était curé à Marseille. En tout, onze évêques ou anciens évêques sont mis en cause pour des cas de violences sexuelles.

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C'est un nouveau tsunami dans l'église française. Onze évêques ou anciens évêques ont été "mis en cause" devant la justice civile ou la justice de l'église pour des signalements, a annoncé le président de la Conférence des évêques à Lourdes, lors d'un point presse lundi 7 novembre. 

Mise à disposition de la justice

Parmi eux, Monseigneur Jean-Pierre Ricard. L'ancien évêque de Bordeaux, a reconnu une conduite "répréhensible" sur une mineure de 14 ans, il y a 35 ans, dans un communiqué. Il a indiqué se "mettre à la disposition de la justice tant sur le plan de la société que celui de l’Église".

Les faits se seraient déroulés en 1987, alors qu'il était curé à Marseille. Après un passage à Grenoble puis à Montpellier, Jean-Pierre Ricard devient archevêque de Bordeaux en 2001, et le restera jusqu'en 2019. Il est depuis archevêque émérite de Bordeaux.

L'actuel archevêque de Bordeaux, Monseigneur Jean-Paul James, a tenu à exprimer sa "grande compassion à la personne victime concernée", dans un communiqué. "Je partage la peine de tous ceux, en particulier dans le diocèse de Bordeaux, qui seront blessés par ces révélations. Je pense spécialement à celles et ceux qui ont été victimes de prêtres, de religieux, ici en Gironde.", a déclaré l'actuel archevêque de Bordeaux.

Un signal envoyé aux autres victimes 

Des révélations saluées par l'association France Victimes. "Ces mises en cause sont extrêmement importantes et marquent une étape supplémentaire de cette prise de conscience de l'église que, parmi ses membres, il a des personnes qui ont fauté et qui ont agi de manière répréhensible", a jugé Olivia Mons, porte-parole de France Victimes. 

Selon elle, ces révélations sont également importantes pour les victimes qui se taisent encore, pour leur dire "qu'elles peuvent révéler ces faits, qu'elles peuvent être reconnues, par la justice, mais aussi par l'église".  Pour cela, l'église doit aussi pouvoir entendre la parole des victimes. "Elle doit se mettre en capacité de révéler ces faits, de faire des signalements au procureur de la République", estime la porte-parole de France Victimes.

L'actuel archevêque de Bordeaux a invité les personnes qui auraient pu être victimes de violences sexuelles par des religieux en Gironde à le faire savoir à l'équipe de veille du diocèse. Il a assuré se tenir lui aussi disponible. 

L'association France Victimes propose, elle aussi, une écoute et un accompagnement aux personnes victimes de violences, dans l'église et au-delà. 

Site internet de France Victimes

ligne d'écoute : 116 006 (gratuit, 7j/7)

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