L'église Sainte-Lucie à Grand-Quevilly, près de Rouen, a été sélectionnée pour représenter la Normandie au concours "J'aime mon clocher", organisé par le magazine Le Pèlerin. C'est une paroissienne qui a pris l'initiative de l'inscrire pour mettre en lumière cette église à l'allure peu commune, qui aurait besoin d'une rénovation.
À Grand-Quevilly, c'est un dôme qui passe difficilement inaperçu. Ne vous fiez pas à ses airs de soucoupe volante, il s'agit de l'église Sainte-Lucie. "Au début ça nous avait un peu choqués mais depuis, on s'est habitués et on est contents de l'avoir", nous lance un habitant du quartier.
Une église sans clocher
Construite en 1955, l'église a été sélectionnée pour représenter la Normandie au concours "J'aime mon clocher", organisé par le magazine Le Pèlerin et parrainé par Stéphane Bern. Petite subtilité, de clocher, l'église Sainte-Lucie n'en a pas ! Annie Van Risseghem, paroissienne et secrétaire adjointe de l'association "Sainte-Lucie J'y tiens" a tout de même tenté sa chance en adressant une lettre aux organisateurs.
"C'est une belle surprise. Même si elle n'a pas de clocher, je me suis dit que ce n'était pas grave, j'avais envie de la mettre en lumière et il y aura bien quelques personnes qui la lieront. Je ne pensais pas qu'elle serait lauréate de Normandie", se réjouit la paroissienne.
Annie Van Risseghem a grandi avec l'église Sainte-Lucie. "C'est une église que j'ai vu bâtir, j'ai joué sur la place avant qu'elle n'existe. J'étais enfant mais j'ai énormément de souvenirs. Encore aujourd'hui, je passe devant tous les jours."
À l'intérieur, on découvre un bois chaleureux et un puits de lumière.
Pas de chauffage depuis 2 ans
Aujourd'hui, l'église a besoin de travaux. Sans chauffage depuis deux ans, les messes ne peuvent avoir lieu que six mois dans l'année. Remporter le concours serait donc une belle mise en lumière pour la faire connaître, mais pas seulement...
"Le but serait éventuellement qu'il y ait un mécène qui en entende parler et qui ait envie de s'investir concrètement en amenant des finances pour restaurer complètement l'église", explique Annie Van Risseghem.
"Nous avons besoin de nous servir de l'église toute l'année mais qui dit chauffage, dit refaire l'isolation et donc des travaux d'architecture d'ampleur", explique le Père Arthur, actuellement vicaire mais futur curé de l'église Sainte-Lucie.
Ce sont des travaux qui dépassent largement les moyens financiers de la paroisse.
Père Arthur
Un cabinet d'architecte aurait été mandaté par le diocèse pour faire un état des lieux de l'église. Le budget de rénovation serait colossal.
"On craint pour sa vie. Il y a déjà eu deux églises à Grand-Quevilly, du même style d'architecture contemporaine, qui ont été détruites en 2009 et 2014, on espère que Sainte-Lucie ne sera pas la suite", poursuit la paroissienne.
Redynamiser la vie paroissiale
Des travaux qui seraient nécessaires pour redynamiser la vie paroissiale. "Ici, il y a quelque chose à vivre ici dans l'église Sainte-Lucie, pour les gens du quartier, et ça, j'y crois ! C'est un lieu qui compte pour eux, qui rassemble", nous lance Père Arthur. "C'est un lieu qui offre une convivialité".
L'église normande figure aux côtés de onze autres édifices. Les votes en ligne sont ouverts jusqu'au 23 août 2024.