L'ex-numéro 2 des Républicains était sur notre antenne ce soir. Interrogée sur son avenir, c'est finalement un repli politique sur Bordeaux qui semblerait se confirmer pour Virginie Calmels.
La 1ere adjointe à la mairie de Bordeaux était sur le plateau du 19/20 en Aquitaine ce soir. Interrogée sur la fermeture définitive du pont de pierre aux voitures, elle est restée ferme. Sur la question de savoir si il n'aurait pas mieux valu attendre un peu vu le retard annoncé pour la livraison du pont Simone Veil, elle a été claire :
Cette décision est le fruit de beaucoup d'échanges avec les élus, avec le président de la Chambre de Commerce également, les entreprises. Et in fine, ce matin, Alain Juppé a rendu son verdict. Le transfert modal qui s'opère est une bonne opération (...). Mais on ne peut pas nier qu' il y a une vraie congestion de la métropole bordelaise (...) mais qui n'est pas liée à la fermeture du pont de pierre mais à bien d'autres sujets notamment les 1400 chantiers qui sont actuellement en cours sur la métropole.
Quelles ambitions nationales ?
Virginie Calmels a été débarquée des Républicains début juin. Elle avait expliqué que "Laurent Wauquiez a rompu le contrat de confiance entre nous",et "impose à la famille de la droite une ligne unique qui est en fait identitaire et populiste".
Elle se disait "soulagée" et "heureuse de reprendre sa liberté de parole et d’action". Cet épisode a-t-il mis un terme à ses ambitions nationales ? L'ex-numéro 2 de LR continue de porter ses convictions.
Quant à la politique nationale j'ai des convictions, elles n'ont pas changé. Je compte bien continuer à porter des convictions parce que je ne veux pas que la droite, et Les Républicains notamment, deviennent le marche-pied ou la force favorable au Front National.
Virginie Calmels ne ferme pas la porte à un destin bordelais
En mars dernier, l'adjointe d'Alain Juppé sortait un livre intitulé "J'assume". Ouvrage dans lequel elle semblait prendre ses distances avec son mentor, avec Bordeaux aussi. Elle y réglait également ses comptes avec certains élus de la majorité.
On sait depuis quelques temps qu'Alain Juppé ne souhaiterait plus en faire sa dauphine. Elle avait d'ailleurs répondu dans son livre à ce sujet en guise de défense " celui qui est le plus à même de succéder à Alain Juppé c'est Alain Juppé lui même». Phrase qu'elle a répétée ce soir sur notre plateau avant d'ajouter :
"J'ai toujours dit que j'étais liée à son propre destin (...). C'est à lui de savoir ce qu'il veut faire de Bordeaux et de son avenir politique et puis après je vous dirai à ce moment là ce qu'il en va pour moi".
Virginie Calmels ne semble donc pas fermer la porte à un destin bordelais. La question est de savoir si elle sera candidate à sa place ou sur sa liste. Alain Juppé se prononcera officiellement fin 2019.