Le virus du Nil fait son apparition, pour la première fois, en Aquitaine. À la mi-octobre, 31 personnes étaient contaminées au West Nile, transmis par les moustiques.
Depuis juillet, il gagne du terrain. Le virus West Nile, d’ordinaire présent dans le pourtour méditerranéen, fait son apparition depuis quelques mois en Aquitaine, une première pour la région. Le 17 octobre, 31 personnes contaminées étaient identifiées, signe de la propagation du virus. D’ordinaire, moins de dix cas par an sont recensés dans l’hexagone.
Humains et chevaux ciblés
Ce virus est transmis par les moustiques Culex, les moustiques communs de nos campagnes. Ces derniers sont les vecteurs principaux de ces maladies. Après avoir piqué un oiseau, réservoir du virus, ils transmettent ensuite l’infection à l’humain et au cheval. “L’Homme et le cheval sont des « impasses épidémiologiques » : un moustique ne peut pas se contaminer en piquant un Homme ou un cheval infecté. Par ailleurs, il n’y a pas de transmission interhumaine directe”, précise Santé Publique France, qui surveille la propagation.
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Le West Nile est en effet surveillé de près par l’organisme de Santé qui veut tout de même rassurer sur les risques, même si la déclaration des cas est obligatoire. “Si la majorité des cas (environ 80 %) sont asymptomatiques ou peu symptomatiques, 20 % des personnes infectées présentent un syndrome pseudo-grippal”, détaille l’organisme. Moins d’1 % des cas, principalement des personnes immunodéprimées ou âgées, créent des complications, comme des méningites ou des encéphalites et peuvent mener au décès.
Santé Publique France confirme avoir une vigilance accrue sur ce but d’épidémie du fait de sa propagation rapide. Outre les 31 cas humains, au 17 octobre, seize cas équins ont été identifiés, dont douze en Gironde.
Usutu, zika et chikungunkya
Son cousin, le virus Usutu est aussi dans le viseur. En août dernier, six cas, dont quatre en Gironde et un dans les Landes, ont été identifiés pour la deuxième fois en Nouvelle-Aquitaine, asymptomatiques pour la totalité d’entre eux. Ce virus est, lui aussi, transmis par les moustiques communs, est présent en France depuis 2015.
Ces virus ne sont cependant pas les seuls présents sur le territoire. Rien à voir néanmoins avec la dengue, le zika ou le chikungunya. Ces pathologies sont transmises par les moustiques Aedes et sont contenues grâce aux 110 campagnes de démoustications réalisées autour des lieux fréquentés.
En Aquitaine, tous les départements ont recensé des cas “importés”, 114 de dengue et quatre de chikungunya. La Gironde en compte le plus avec 49 cas de dengue et deux de chikungunya.
Pour agir, Santé Publique France rappelle l’obligation de signaler “tout résultat biologique positif pour le chikungunya, la dengue, le Zika ou le virus West Nile à la plateforme de veille sanitaire de l’ARS Nouvelle-Aquitaine”. Deux fiches de renseignements sont à remplir.
En parallèle, seule solution, se protéger des piqûres de moustiques en portant notamment des vêtements couvrants et amples. Autre levier d’action, la lutte contre les gîtes larvaires qui se développent particulièrement dans les réserves d’eau, les gouttières ou les coupelles de plantes.
