La circulation ferroviaire entre Paris et Hendaye est rétablie après la collision entre un TGV et un semi-remorque transportant du bois à Mios (Gironde) ayant fait six blessés et bloqué 1.300 passagers. le conducteur du camion aurait déclaré avoir traversé la voie à cause d'une erreur de GPS.
La circulation ferroviaire entre Paris et Hendaye était rétablie samedi, au lendemain de la collision entre un TGV et un semi-remorque transportant du bois à Mios (Gironde) ayant fait six blessés et bloqué quelque 1.300 passagers dont certains ont dormi dans le train.
"La circulation a repris dans les deux sens. Il n'y a plus de perturbations", a déclaré vers 11h00 une porte-parole de la SNCF.
L'accident s'est produit vers 18h50 vendredi à hauteur d'un ancien passage à niveau près de Mios à quelque 40 km au sud-ouest de Bordeaux, en pleine
forêt.
Selon Cédric Pain, le maire de Mios, un camion transportant 28 tonnes planches de bois sur une remorque a tenté de traverser les voies.
"On ne comprend pas ce qu'il faisait là. Le tracteur a traversé mais la remorque est restée bloquée", et a été percutée à quelque 150 km/h par le TGV qui assurait la liaison entre Paris et Hendaye.
Ecoutez le rappel des faits par Candice Olivari pour France 2.
Induit en erreur par son GPS
Le chauffeur, qui était entendu samedi matin, a indiqué aux gendarmes en charge de l'enquête qu'il avait été induit en erreur par son GPS."La grande chance c'est que le train n'a pas déraillé", a commenté un enquêteur, évoquant un miracle.
Six personnes ont été légèrement blessées, selon la gendarmerie, qui a précisé que six ont été hospitalisées pour des examens complémentaires.
Les voyageurs ont ensuite patienté dans le train avant d'être autorisés à en sortir vu la chaleur.
Certains, comme Mathieu Goldschmidt, sont partis en stop ou des proches sont venus les chercher après s'être donné rendez-vous sur une départementale voisine.
D'autres ont du attendre l'arrivée d'un autre train où ils ont été transbordés pour être ramenés à Bordeaux vers une heure du matin, avant de passer le reste de leur courte nuit dans un wagon.
Les passagers de deux autres TGV partis de Tarbes et Hendaye vers Paris ont également été touchés, leurs trains, bloqués, ayant été ramenés
à leurs gares d'origine.
Pas d'information de la SNCF
"Il n'y a pas eu de communication. Pas d'excuses et les agents SNCF étaient irrités lorsqu'on leur posait des questions", a déclaré un passager, Geoffroy Schneider, habitant Bordeaux et qui a du aussi passer la nuit dans le train. Samedi, les voyageurs ont pu partir dans des TGV bondés, et pour certains debout..."Nous avons mis en place des rames de repos et pris en charge les passagers", a déclaré pour sa part une responsable de la communication qui a estimé qu'environ 1.300 personnes avaient été touchées. Selon elle la capacité hôtelière, notamment à Bordeaux, n'était pas suffisante pour héberger les passagers à l'hôtel.