Un garagiste lot-et-garonnais a été condamné hier, vendredi à 25 ans de réclusion par la Cour d'assises de la Gironde pour l'assassinat de Thierry Franchetto de cinq balles dans la tête, pour une dette d'argent.
Stéphane Rouffiac, 47 ans, a toujours nié avoir commis ce crime et a toujours attribué sa responsabilité à des malfaiteurs issus du grand banditisme qui avaient un compte à régler avec la victime. Aux enquêteurs, il disait n'avoir été qu'un simple intermédiaire.
Mais son complice, Jacques Perez, avait reconnu avoir aidé à enfouir le corps de la victime dans un trou creusé avec une pelleteuse quelques jours plus tôt.
" La préméditation justifie ma demande de peine de réclusion à perpétuité ", avait plaidé l'avocate générale. Marie-Hélène de la Landelle avait estimé que " les mensonges et mises en scène " de l'accusé dispensaient d'une remise de peine.
De son côté, la défense a plaidé la complicité, arguant la thèse selon laquelle l'accusé n'avait fait qu'attirer la victime, Thierry Franchetto, dans sa concession automobile à la demande d'un " inconnu " menaçant.
" On les a cherchés ces malfaiteurs qui appartiendraient à une bande organisée ", a rappelé l'avocate générale, " mais il n'y a pas le commencement d'une preuve que ce qui est raconté est vrai. On ne retrouve à la fin que MM. Rouffiac et Perez ".
Marie-Hélène de la Landelle avait requis 20 ans de prison contre Jacques Perez. Il a écopé de 9 ans. Acquitté pour complicité mais condamné pour destruction de preuve et recel de cadavre.