L'une de nos équipes a suivi un viticulteur de Moulon en Gironde. Il avait été lourdement frappé par le gel l'année dernière et s'interroge sur la pertinence des assurances lorsqu'on possède comme lui une exploitation d'une quarantaine d'hectares.
L'année dernière à la même période, c'est à dire fin avril, Joël Duffau avait perdu entre 50 et 75% de son vignoble. Durant une semaine il avait gelé et comme lui, de nombreux viticulteurs de Gironde et particulièrement de l'Entre-deux-Mers avaient vu leurs vignes ravagées.
Certains avaient anticipé en installant un système de chauffage, avec notamment des bougies, dans les rangs de vigne. Ailleurs, c'étaient même des hélicoptères qui avaient été mis à contribution. Mais tous n'ont pas réussi à faire face.
Un épisode météorologique douloureux pour cet homme qui a décidé de se lancer dans le bio en 2009. Dans sa famille on est viticulteur depuis neuf générations. Le coup avait été dur, les pertes importantes, d'autant que les assurances n'y ont quasiment rien changé.
"L'assurance pour le gel dans la viticulture n'est pas du tout adaptée avec un coût énorme. Je vous donne mon exemple, l'année dernière j'étais assuré pour 11 000 euros et j'ai touché à peu près 5% de mon chiffre d'affaire" explique le viticulteur résigné.
Il faut dire qu'il n'en est pas à son premier épisode de gel. En 2009, 2011, 2013 , 2014 il avait déjà subi les assauts du froid.
Note positive, cette années les conditions ont été nettement plus favorables. De la pluie, du soleil aussi maintenant... la récolte s'annonce prometteuse.
Voyez le reportage de Catherine Bouvet et Pascal Lécuyer :