Lundi 19 novembre 2018, s'est ouvert la 29e édition du Festival international du film d'histoire de Pessac. L'occasion de rappeler que l'entre-deux-guerres, le thème de cette année, résonne avec l'actualité.
"On y croyait plus à la guerre !" lance Roger Cousinet, comme s'il avait vécu l'entre-deux-guerres. Installés avec sa femme, Nicole, à Pessac depuis 53 ans, ils n'ont jamais loupé une édition de ce festival de cinéma.Alors que nous célébrions il y a quelques jours le centenaire de l'armistice du 11 novembre 1918, le thème de cette année est : "1918-1939, La drôle de paix".
Et que pense le public de ce thème ?
Habitués, passionnés, historiens, scolaires et curieux font un bond dans l'histoire pour se retrouver dans cette curieuse période qui sépare les deux guerres mondiales.
Une période qui pourrait ressembler étonnement à l'époque actuelle. Les discours, qui ont inauguré cette édition, se sont essayés au jeu des comparaisons.
Un parallèle entre la société d'hier et d'aujourd'hui
Le parallèle économique, sociale, et même politique entre l'entre-deux-guerres et aujourd'hui a été évoqué à plusieurs reprise par les officiels lors de l'inauguration.
"Nous avons bien fait de choisir ce sujet. Il y a un écho immédiat avec le présent et cet écho ne fera que donner plus de force et de poids à notre rencontre".
se réjouit l'historien et homme politique Jean-Noël Jeanneney, le président d'honneur du festival.
Entre l'envie d'inventer un nouveau monde, la révolution industrielle, les profondes mutations, la crise économique de 1929, et la montée des populismes, cette période riche, questionne.
Nicolas Milesi, directeur d'exploitation du cinéma Jean Eustache de Pessac, explique : "C'est sûr que revisiter l'histoire, c'est toujours en lien avec l'instant où on décide de la revisiter"
Il continue : "Il y a toujours une volonté des décideurs du thème, qui sont des membres du Conseil d'Administration du festival, d'imaginer un écho dans l'année qui vient", ajoute Nicolas Milesi.
Cette proximité entre le thème de cette édition et la période actuelle ne serait donc pas un pur hasard !