Un sexagénaire a été mis en examen et écroué cette semaine pour homicide volontaire, un an après la mort de son épouse dans l'incendie de leur maison, un sinistre dont la gendarmerie après une longue enquête a établi l'origine volontaire.
L'homme de 63 ans avait lui-même été hospitalisé quelques jours pour des brûlures aux jambes, début février 2012, après l'incendie de la maison qu'il occupait avec son épouse de 60 ans à Salles, dans le sud de la Gironde.
Selon ses explications d'alors, il aurait eu juste le temps de sortir de la maison, mais son épouse était restée prisonnière des flammes. La maison avait été totalement détruite, laissant peu d'indices : la piste d'un sinistre accidentel avait été dans un premier temps envisagée.
L'expertise de l'identification criminelle de la gendarmerie ayant rendu après quelques mois le scénario d'un incendie volontaire, les enquêteurs de la section de recherche de Bordeaux ont réactivé leurs investigations autour de l'époux, et identifié des "incohérences" dans sa version.
Le suspect arrêté mardi, est passé aux aveux en garde à vue. Il aurait mis le feu avec un jerrycan d'essence à la maison où gisait son épouse, déjà inanimée pour une cause encore indéterminée. Lui-même aurait été brûlé par un retour de flammes. Son acte incendiaire faisait suite à une dispute, après que son épouse lui ait annoncé son intention de le quitter.
Le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire par l'effet d'une substance incendiaire, et placé en détention provisoire.