Haute Gironde : la cyanobactérie inquiète

La commune de Saint-Christoly-de-Blaye a été particulièrement touchée cet été par les cyanobactéries. Depuis le 10 août la baignade est interdite dans le lac à cause de la contamination.  

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La saison n'a pas été très bonne pour les collectivités et les activités touristiques de Saint-Christoly-de-Blaye. La plage de la base de loisirs est déserte depuis le 10 août, car l'eau a été détectée positive à la haute présence de cyanobactéries.

Ces bactéries proviennent de matières organiques et peuvent être nocives à un seuil élevé. Le taux maximum autorisé pour la baignade est de 100 000 cellules /ml. Mais les deux relevés concernant la qualité de l'eau le 11 et le 21 août détectent 300 000 et 600 000 cellules /ml. L'un des deux lacs du Moulin blanc est donc interdit à la baignade par arrêté municipal jusqu'à nouvel ordre

Les activités nautiques en revanche sont autorisées à se maintenir. Mais le responsable Donatien Billaud du Castor wakepark note tout de même une importante baisse de fréquentation. 

Ce mois d'août a été un très particulier. On a été victime d'une saison assez fraîche ce qui a impacté la fréquentation du lac. Et depuis le 10 août avec la bactérie, ça a chuté encore de moité.


En effet, le lac pouvant être nocif à la baignade ou aux animaux comme les chiens qui viennent boire de l'eau, peu de personnes viennent à présent ne serait-ce que pour se balader. Pour Donation Billaud, plus le passage autour du lac baisse, plus la location de paddle ou les réservations pour l'activité wakebord baissent.  

La maire de la commune de Saint-Christoly de Blaye, Muriel Picq, s'est aussi avouée inquiète des répercussions de la bactérie. Une réunion est prévue en septembre pour mieux comprendre et anticiper ce problème. 

L'Agence Régionale de Santé (ARS) se veut rassurante. Danièle Berdoy, ingénieure d'études ARS, explique que ce phénomène est naturel et pas nécessairement permanent. 


On a eu le cas sur d'autres baignades. Rien n'empêche que les taux descendent, surtout avec la baisse des températures.



Selon l'ARS, la concentration de cyanobactérie peut s'expliquer par le manque d'oxygène dans le lac, ou bien par la présence de phosphores, contenu dans les appâts qu'utilisent les pêcheurs. L'agriculture et le climat peuvent aussi être des facteurs. 


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