A l'appel de plusieurs syndicats, des enseignants se sont rassemblés à Bordeaux, alors que se tenait le comité technique spécial départemental. Deux sujets étaient à l'ordre du jour : les conditions de travail des enseignants remplaçants et la mise en oeuvre des CP à 12 élèves.
C'était l'une des promesses phares d'Emmanuel Macron. Le président de la République veut la faire appliquer à la prochaine rentrée : dédoubler les CP dans les zones REP et REP+ et limiter le nombre d'élèves à 12.
Pour Nicolas Durrieu, le secrétaire du SNUipp 33, "nous ne sommes pas opposés à cette mesure mais le dispositif n'est pas financé. " Sa mise en oeuvre se fera "au détriment d'autres mesures".
Ainsi, l'inspecteur d'académie de Gironde envisagerait d'utiliser 18 des 90 maîtres supplémentaires déployés en renfort dans les zones d'éducation prioritaires ou dans des zones rurales et 7 autres affectés à des créations de classes.
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Un autre sujet fâchait : l'application du décret du 9 mai 2017, relatif à l'exercice des fonctions de remplacement des enseignants du premier degré.
Jusqu'à présent, la Gironde était découpée en 22 circonscriptions, les enseignants remplaçants étaient affectés à l'une d'entre-elles. Le découpage pourrait être réduit à 4 zones.
Conséquence, leur zone d'intervention serait beaucoup plus étendue. D'autre part, les remplacements de proximité ne seraient plus garantis.
Sur ce sujet, après 5 heures de réunion, les représentants des syndicats ont obtenu que l'inspecteur d'académie revoit sa copie avant de la présenter jeudi en comité départemental.