Jet de cocktail molotov sur la mosquée de Libourne: 4 ans dont 30 mois avec sursis requis

Le procureur a requis lundi quatre ans de prison, dont 30 mois avec sursis et mise à l'épreuve, à l'encontre de Christophe Lavigne, un ancien militaire de 24 ans qui a reconnu avoir jeté un cocktail molotov sur la mosquée de Libourne (Gironde).

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Christophe Lavigne est poursuivi pour "dégradation d'un lieu de culte en relation avec une entreprise terroriste", une qualification pour laquelle le tribunal de Paris a compétence sur tout le territoire.

Les faits remontent à la nuit du 20 au 21 août 2012. Ils n'avaient pas fait de victime, et que peu de dégâts. Une caserne se situant juste en face de la mosquée, les pompiers avaient rapidement éteint les flammes avec un extincteur.
Baignant dans une idéologie d'extrême droite, Christophe Lavigne avait été interpellé en août 2013 car soupçonné de projeter de tirer sur la mosquée des Minguettes à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon. Faits pour lesquels il a bénéficié d'un non-lieu, mais sur lesquels le tribunal correctionnel de Paris est longuement revenu.

Il avait été placé en garde à vue par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) le 7 août 2013, car des proches qui avaient trouvé des courriers évoquant son projet à Vénissieux avaient alerté les autorités.
S'exprimant avec aisance, prenant du recul sur lui-même, il a évoqué un "acte manqué": "J'ai le sentiment que j'avais envie d'être pris". En garde à vue, il
avait expliqué qu'il avait voulu créer des émeutes semblables à celles de 2005 en banlieue. S'il avait utilisé un pendule pour déterminer s'il accomplirait ou
non l'attaque de Vénissieux, il a assuré qu'il y avait renoncé "en (son) âme et conscience" la veille de son interpellation.

Après des déboires sentimentaux, il était "complètement azimuté, complètement perdu". Quand il était militaire, il a effectué deux missions en Afghanistan, mais hors zone de combat. Il a expliqué le jet du cocktail molotov, fabriqué avec une bouteille de vin, comme une expression de "détresse et contestation", mêlée d'un "besoin d'action", "j'étais vraiment dans le symbole". Ce projet lui trottait dans la tête depuis l'âge de 15 ans.

Le tribunal rendra son jugement le vendredi 31 octobre.
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