Le ravisseur présumé du petit Rifki, 4 ans, enlevé samedi à Rennes et retrouvé dimanche en Gironde, sera déferré ce mardi après midi au parquet de Rennes pour être ensuite présenté à un juge d'instruction, a annoncé mardi le parquet de Rennes.
Entendu lundi par les enquêteurs en présence d'un psychologue, Rifki "n'a, à cette occasion, évoqué aucune violence de quelque nature qui aurait pu être commise par le mis en cause qu'il appelle familièrement 'Tonton Ahmed', avait indiqué le parquet lundi.
En revanche, le ravisseur présumé "fait d'ores et déjà l'objet de poursuites pour des faits d'agression sexuelle au préjudice d'un mineur de quinze ans. Il devra répondre de ces faits en janvier prochain devant le tribunal correctionnel de Rennes", ajoutait-on de même source.
Rifki a retrouvé sa mère dans la nuit de dimanche à lundi à Rennes tandis que son ravisseur présumé était transféré dans les locaux de la police judiciaire de Rennes pour y poursuivre sa garde à vue.
Entamée dimanche après-midi lors de son interpellation à Libourne (Gironde), la garde à vue du suspect "du chef d'enlèvement et de séquestration de mineur de 15 ans, crime puni de trente ans de réclusion", a été prolongée lundi.
Le jeune garçon avait disparu dans l'après-midi de samedi alors qu'il était parti "acheter des boissons" avec un homme de 25 ans, un certain "Ahmed", que sa mère et son oncle ne connaissaient que depuis quelques jours.
Après avoir tenté en vain, pendant plusieurs heures, de les retrouver par eux-mêmes, la famille avait signalé sa disparition samedi soir au commissariat de Rennes.
L'alerte enlèvement pour Rifki a été lancée dimanche matin à 7h00. Il s'agissait de la 16e selon un décompte du ministère de l'Intérieur, depuis l'adoption en France en 2006 du dispositif, jusqu'ici efficace à 100%.
Rifki a été retrouvé dans un TGV à Libourne (Gironde) dimanche à 14h26 en compagnie de son kidnappeur qui a été interpellé, grâce à une voyageuse du train prévenue par l'alerte enlèvement.