L'administration met en avant le peu de resultats pour justifier la fermeture de la brigade au Verdon. Syndicats et élus locaux jugent indispensable la présence de douaniers dans cette zone viticole et portuaire qui, voit disparaitre, un à un tous ses services publics.
Ils sont deux actuellement, deux douaniers, et d'ici la fin de l'année il n'y en aura peut-être plus aucun. La fermeture de la brigade a en effet été annoncée d'ici la fin de l'année.L'administration justifie ce choix par le peu de résultats obtenus aux vues des saisies effectuées sur l'A10 ou à la frontière espagnole.
"La douane moderne c'est une douane qui travaille beaucoup par ciblage et qui sélectionne l'ensemble des opérations qu'elle veut contrôler. sa présence permanente sur site n'est plus nécessaire pour réaliser un contrôle de qualité", explique Jean-Roald Lhermitte directeur interrégional des douanes.
Côté des syndicats la pilule a du mal à passer. Ils mettent en avant le nombre de véhicules (200 000 à 300 000 par an) empruntant le bac qui relie Royan au Verdon. A cette surveillance s'ajoute celle de la zone viticole et des plaisanciers de plus en plus nombreux (près d'un millier aujourd'hui). Ils veulent aussi que soit pris en considération la renaissance et le développement de l'avant-port.
"On ne demande pas de mettre vingt douaniers au Verdon. On demande simplement par rapport aux créations qui sont prévues par le Président de la république et par l'Etat, d'affecter quelques douaniers afin que cette brigade soit pérennisée et effectue son travail de douane c'est à dire de contrôle des marchandises", explique Jean-Marc Querillacq secrétaire régional UNSA Douanes.
Cette décision, Jacques Bidalun, le maire du Verdon, la regrette aussi. Pour lui, les services publiques sont un à un en train de disparaître sur sa commune qui voit arriver (ou transiter) tous les étés un grand nombre de vacanciers.
"Cette brigade va s'en aller, la gendarmerie est déjà partie il y a quelques années (...). Et aujourd'hui on prône la ruralité, et dans la ruralité nous sommes de plus en plus isolés", regrette le maire.
A l'avenir les effectifs vont se concentrer sur l'agglomération bordelaise et sur le sud du département.
Voyez le reportage de Gilles Bernard et Ludovic Cagnato dans lequel sont interviewés Jean-Marc Querillacq (secrétaire régional UNSA Douanes), Jacques Bidalun, le maire du Verdon, et Jean-Roald Lhermitte directeur interrégional des douanes.