C'est la deuxième fois qu'elles manifestent cette année. Elles réclament la reconnaissance de leurs compétences et une formation plus moderne. L'actuelle, vieille de 30 ans, préconise encore de faire dormir les enfants sur le ventre.
Elles se sont données rendez-vous à 13h ce vendredi, sur le parvis de la gare Montparnasse, à Paris.
Comme le 13 juillet dernier, elles viendront des quatre coins de l'hexagone crier leurs revendications.
Leur profession a évolué, leurs responsabilités sont plus lourdes, mais leur statut reste le même. Elles demandent une réforme de leur diplôme d'Etat afin qu'il devienne "mastérisant", puisque leur niveau de compétences est plus élevé qu'il y a 30 ans. D'autant qu'après leurs trois années d'école d'infirmière, elles suivent douze mois de spécialisation en puériculture.
On a une spécificité par rapport aux infirmières, des compétences spécifiques qui doivent être officialisées" clament-elles.
Par ailleurs, les puéricultrices estiment qu'il est urgent de revoir leurs programmes de formation. Leur "contenu est obsolète et inadapté aux besoins actuels des professionnels, des enfants et des familles" expliquent-elles.
Les infirmières puéricultrices interpellent le ministère de la santé et celui de l'enseignement supérieur, jusque là restés sourds à ces revendications.A cette époque (de la création des programmes, dans les années 80), on faisait dormir les enfants sur le ventre". "Et la problématique du sida n'est même pas abordée".
"On a attendu que le gouvernement s'installe, aujourd'hui il n'a plus d'excuses" disent les syndicats, qui semblent déterminés à organiser d'autres rassemblements si le gouvernement refuse de les entendre.