565 sapeurs-pompiers sauveteurs viendront s'installer à Libourne, l'information a été confirmée ce mercredi par Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur en visite dans la commune. Ils pourront participer aux opérations de secours et de lutte contre les incendies.
C'est finalement Libourne qui a été choisie. La ville va héberger la quatrième base militaire de secours et de lutte contre les incendies du pays. Cette unité sera implantée sur les 11 hectares de l'ancienne caserne militaire, fermée en 2009.
Il s'agit de la quatrième UIISC (Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile) en France, après celles de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire), Corte (Corse) et Brignoles (Var). Elle sera financée par l'État.
Elle doit être inaugurée en décembre 2024 et sera dotée d'un effectif permanent de 565 sapeurs sauveteurs, des militaires spécialistes des catastrophes naturelles. Ils pourront intervenir en complément des sapeurs-pompiers des services départementaux d’incendies et de secours (SDIS). En France, 72 000 hectares de forêts - dont 30 000 en Gironde - avaient brûlé durant l'été 2022.
Des secouristes mobiles
Gérald Darmanin a précisé que ces 565 militaires pourraient intervenir sur toute la France et à l'étranger. "Ils seront installés à Libourne comme base, évidemment prêts à intervenir en Gironde et dans la grande région en cas de problème, mais capables (...) de prendre l'avion, de prendre le train, et c'est pour ça aussi que nous avons choisi Libourne."
"C'est une décision historique pour Libourne et un renfort considérable pour la Gironde qui se voit doter d'une base militaire contre les risques d'incendie, un an après les mégafeux", s'est réjoui le député girondin Florent Boudié, élu Renaissance proche du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le député salue également l'arrivée de ces militaires "accompagnés de leurs familles" qui sont selon lui importants pour le "développement" et l'"attractivité socio-économique" de Libourne. Pour le maire de la commune, Philippe Buisson, c'est le "début d'une aventure qui restructurera Libourne pour des décennies".
Mont-de-Marsan déçue
D'autres villes de la région Nouvelle-Aquitaine comme Pau, Mont-de-Marsan, Agen ou Limoges s'étaient portées candidates après l'annonce, à l'automne dernier, de la création de cette nouvelle unité par le président Emmanuel Macron.
Xavier Fortinon, président du conseil départemental des Landes, parle d'une déception, lui qui aurait voulu accueillir l'unité de secours à Mont-de-Marsan. "On le regrette, car Libourne n'est pas vraiment au centre du massif des Landes de Gascogne, mais bon, je suis respectueux des choix qui sont faits par le gouvernement. J'espère que ce ne sont que des éléments objectifs qui ont été retenus."
Le Sud-Ouest doit également accueillir, à terme, la deuxième base aérienne de la Sécurité civile, après celle de Nîmes (Gard). Cette fois, Mont-de-Marsan pourrait être choisie.