L'origine de la contamination n'est pas établie mais la maire de Libourne a décidé d'une enquête environnementale suite au décès, la semaine dernière, d'un triathlonien qui s'entraînaît régulièrement dans le lac. Il avait contracté la leptospirose.
Même si l'origine de la maladie n'a pas été établie, la ville a pris des précautions, lancé une enquête environnementale et bien-sûr alerté l’Agence régionale de santé.
Le lac et les environs ont été inspectés pour détecter la présence de rongeurs et autres animaux et surtout des prélèvements ont été effectués, notamment dans l'eau du lac,et seront acheminés vers les laboratoires de l'institut Pasteur de Paris. Les résultats pourront être connus d'ici une dizaine de jours.
Au club des triathloniens, devant le choc et l'inquiètude dus à ce décès, une réunion d'information est organisée vendredi soir pour parler de cette bactérie mais aussi de la maladie de Lyme, véhiculée par la tique, qui touche souvent le même type de population : forestiers, chasseurs, kayakistes, pêcheurs,...
Mais aux abords du lac, on s'interroge et s'inquiète d'une éventuelle contamination de l'eau. Même si l'ARS contrôlait chaque semaine la bonne qualité de l'eau. Les analyses envoyées à l'institut Pasteur de Paris devra déterminer de la présence ou non de la bactérie dans l'eau...
Qu'est-ce que la leptospirose ?
D'après l'institut Pasteur, la leptospirose est une maladie bactérienne présente dans le monde entier transmise principalement par l'urine des rongeurs, en particulier les rats et qui peut être présente en eau douce.Chez l’homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale, voire à la mort dans 5 à 20% des cas.
Chez l’homme, la bactérie pénètre principalement par la peau lésée ou les muqueuses.
Quels symptômes ?
L’incubation dure en moyenne de 4 à 14 jours. Si on peut parfois confondre les syptômes avec ceux de la grippe c'est parce que ça commence par une fièvre élevée avec frissons, des maux de tête, desdouleurs musculaires et articulaires. Elle peut évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire.Aucun signe n’est vraiment spécifique mais l’existence d’un ictère conjonctival (coloration jaune du blanc de l'oeil ou de la peau) et de myalgies est particulièrement évocatrice.
Un vaccin est proposé en France uniquement aux travailleurs très exposés (égoutiers, éboueurs).
600 cas par an
Plus courante sous les Tropiques, la maladie touche en France métropolitaine environ 600 personnes chaque année. On estime à plus d’un million le nombre de cas sévères de leptospirose par an dans le monde avec un taux de mortalité supérieur à 10 %.Avec des risques plus élévés en périodes chaudes et humides.
Source : Institut Pasteur