Plus de 1 200 sapeurs-pompiers sont engagés dans la lutte contre les incendies en Gironde. Ils sont sur le front. À l'arrière, les bénévoles de la DFCI, l'association de Défense contre les Incendies, traquent les reprises de feu pour sauver ce qui peut encore l'être.
Ils sont des centaines d’hommes à tenter de sauver la forêt, des colonnes de pompiers sur le front en première ligne, mais il n'y a pas qu'eux.
Thierry Carreyre travaille, avec beaucoup d’autres, en deuxième rideau. Il n’est pas pompier, mais il connaît cette forêt par cœur. Il appartient à la DFCI, l'association de Défense contre les Incendies. Une particularité dans le périmètre des Landes de Gascogne.
Habituellement, et ce depuis 1949, la DFCI se charge uniquement de la prévention des incendies en aménageant ce territoire fragile. Depuis cette semaine, les bénévoles ont repris du service dans la lutte active pour soutenir l'effort des pompiers.
"J'ai à peine le temps d'arroser à un endroit que ça reprend ailleurs. On court partout", se désole Thierry Carreyre. Dans le secteur de Landiras, là où le feu est déjà passé, il a tout ravagé, mais avec la chaleur, les flammes reprennent quand même.
Ils sont agriculteurs, viticulteurs, tous bénévoles, ils veulent sauver leurs terres leurs villages avec les moyens du bord. Ici une petite lance à eau, là-bas un simple seau.
Depuis le départ du feu, on se bat, nuit et jour. Il y a des moments, on se sent triste, dépourvu, on n'y arrive pas, mais il faut qu'on soit fort pour en arriver à bout.
Thierry Carreyre, président de la DFCI Landiras
Avec les autres membres de son association, Thierry travaille cette forêt depuis des années, aménagée spécialement pour ralentir les flammes, comme avec des pistes forestières qui ont un rôle de pare-feu : "Il est tellement puissant ce feu qu'il faut anticiper. Tous les aménagements réalisés sont utiles, tous les points d'eau créés sont utiles."
► VIDEO. Le reportage de Vivien Roussel et Astrid Farbos, au plus près de bénévoles de la FDCI dans le secteur de Landiras.
Ils sont dans la lutte, pour sauver ce qui peut encore l'être, empêcher la propagation du feu. Ils ont à peine le temps de constater leur nature défigurée : "On n'a pas encore pensé à l'après. Pour l'instant, on a la tête à arrêter tout ça. Il n'y a que ça qui compte. On fera tout pour y arriver."
De très fortes chaleurs sont annoncées pour les jours à venir, ces habitants savent très bien qu’ils ne sont pas au bout de leur combat.