La maire de Parempuyre, en Gironde, interdit (à nouveau) les pesticides à proximité des habitations

Alors que l'arrêté identique pris par le maire de Langouët vient d'être suspendu ce mardi 27 août par le tribunal administratif de Rennes, la maire de Parempuyre, en Gironde, tente pour la seconde fois d'interdire les pesticides de synthèse dans sa commune. 

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En mai dernier, le maire de Langoüet, en Ille-et-Vilaine, a décidé d’interdire aux agriculteurs l’utilisation de pesticides de synthèse dans un rayon de 150 mètres autour des habitations via un arrêté municipal.

Une initiative qui a fait grand bruit, jusqu'à susciter une réaction du président de la République Emmanuel Macron, lequel a estimé que Daniel Cueff avait "raison sur ses motivations". Mais la préfète du département, jugeant le texte illégal a saisi le tribunal administratif, qui a suspendu l'arrêté litigieux ce mardi 27 août. 
 

Deuxième tentative à Parempuyre en Gironde 


Une vingtaine d'autres maires ont adopté des arrêtés similaires en France, comme Béatrice de François, à Parempuyre, en Gironde.

Elle avait déjà tenté une première fois de faire interdire l'usage des produits phytosanitaires, hormis ceux autorisés en agriculture biologique, à proximité des habitations en janvier 2019.

Mais le texte avait dû être retiré à la demande de la préfecture, comme elle l'explique sur sa page facebook. 

"Devant la carence de l’Etat à protéger les riverains, j’ai donc décidé de prendre un nouvel arrêté d’interdiction des produits phytopharmaceutiques. Désormais, à moins de 100 mètres des habitations ou des espaces ouverts au publics, seules les substances naturelles ou sans impact sur la santé humaine ou l’environnement sont autorisées (PNPP)," écrit-t-elle. 
 
Cet arrêté pourrait lui aussi être attaqué par la préfecture de Gironde, qui dispose d'un délai de deux mois pour le faire. 
 

 → Parempuyre : Béatrice de François explique son arrêté anti-pesticides

"Nous devons avoir une sécurité aussi bien alimentaire qu'environnementale, et cela passe par moins d'utilisation de produits phytopharmaceutiques", souligne-t-elle. 

Sur twitter, le député de Gironde Benoit Simian indique qu'il avait lui aussi tenté de prendre un arrêté similaire en 2016 lorsqu'il était maire de Ludon-Médoc, également retoqué. 
   

Elisabeth Borne annonce une nouvelle réglementation 


"Il faut prévoir une distance minimale entre les épandages (de pesticides) et les habitations", a réagi Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, lors d'une interview ce mardi matin à France Inter. 

La ministre a annoncé le lancement d'une consultation et a ajouté que les "règles doivent être posées au plan national - ce sera le cas - et avec la possibilité de les adapter dans des chartes locales s'il y a des conditions particulières". 
 

Le CIVB "ne comprend pas" 

Aux portes du Médoc, le territoire de Parempuyre est composé à moitié de terres agricoles, et notamment de vignobles.

Contacté par l'AFP, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) a dit attendre que "l'arrêté soit validé".

"Les viticulteurs ne comprennent pas cette décision", d'autant plus que "la période des traitements est terminée et ne recommencera qu'après les prochaines élections" municipales, a-t-il commenté.

Carte : Parempuyre, aux portes du Médoc
  

Une question récurrente à Parempuyre 


À Parempuyre, la question de l'utilisation des produits phytosanitaires avait déjà fait parler récemment, après l'annonce de la construction d'un collège à proximité des vignes.

Face à la polémique, le propriétaire du château, le groupe Fayat, avait alors annoncé accélérer la conversion au bio du vignoble. 
 

 
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