Médoc : elles tricotent des vêtements chauds pour les plus démunis

A Macau dans le Médoc, Marina Dumas et sa grand-mère ont créé l'association les Streetcoteuses. Elles tricotent bonnets, écharpes et layettes et les distribuent à l'attention des plus démunis. Elles sont désormais à la recherche de bénévoles.

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C'est Ginette Vergez,  88 ans, qui a initié le mouvement. Depuis toujours, cette bénévole à la Banque alimentaire a pris pour habitude de tricoter des bonnets et des écharpes, qu'elle part ensuite distribuer lors de maraudes dans les rues de Bordeaux.

Un duo entre une grand-mère et sa petite fille

L'octogénaire, qui est née et vit à Macau dans le Médoc, a transmis très tôt ses connaissances en tricot à sa petite fille, Marina Dumas. Cette dernière, qui a également hérité de sa générosité, décide très tôt de s'investir à ses côtés.

"Ça me permettait de passer du temps avec ma grand-mère. Mais comme j'ai deux jeunes enfants , je n'étais pas toujours disponible, je ne l'aidais pas beaucoup", explique la quadragénaire. En janvier 2020, germe l'idée d'associer d'autres bénévoles au projet. Avec le temps et son réseau, Ginette Vergez  a récupéré un important stock d'aiguilles et de pelotes. Ne manque plus que les volontaires.

"C'est là que j'ai créé les Streetcoteuses, indique Marina. Je suis partie à la recherche de bénévoles, notamment via la page Facebook Les Médocains parlent aux Médocains".

Les volontaires : des femmes de tous les âges

Rapidement une quinzaine de femmes se font connaître. Marina prend contact avec elles et convient de rendez-vous afin de leur distribuer la laine, et éventuellement des modèles, avant de revenir ensuite collecter les ouvrages. "Parmi les volontaires, on trouve des mamies, mais aussi des femmes d'une cinquantaine d'années. On a même une adolescente, qui tricote des carrés que d'autres assemblent pour faire des couvertures", poursuit Marina.

Inarrêtable, la jeune femme crée des pages  Facebook, et Instagram,  prend contact avec des Ehpad afin de trouver des bénévoles. "Beaucoup de personnes me disaient qu'elles aimaient tricoter mais qu'elles n'avaient pas de but. Certaines ont leurs enfants qui habitent loin et s'ennuient beaucoup. Elles étaient ravies de cette proposition".

C'est une activité qui fait également travailler l'imagination. On recycle beaucoup de pelotes déjà entamées. Cela permet à celle qui le souhaitent de faire appel à la création, et de varier les propositions.

Marina Dumas, association Les Streetcoteuses

Maraudes et associations gèrent la distribution

Une fois confectionnés, les vêtements sont redistribués aux personnes dans le besoin. Outre les maraudes dans Bordeaux, Marina prend également contact avec une assistante sociale de l'hôpital Pellegrin, qui lui fait part de leurs besoins. Elles distribuent également nombre de pièces via la Banque alimentaire et les Restos du cœur. "Nous les donnons aux membres de ces associations, qui connaissent les bénéficiaires et leurs besoins", précise la Médocaine.

Maintenir le lien social

La crise sanitaire et les confinements successifs ont reporté quelques uns des projets de l'association. Marina envisage notamment des rencontres  autour d'un thé... et d'un tricot, afin de créer du lien entre les participantes. Elle a également dû repousser son "Rallye des Streetcoteuses".

Nous voulons mettre en place un itinéraire, rendre visite à chaque bénévole, pour distribuer de la laine ou récupérer les ouvrages, et réaliser des photos artistiques avec elles. On aimerait à terme organiser une exposition.

Ça permettrait de promouvoir notre action et de mettre en valeur toutes ces femmes qui s'investissent.

Marine Dumas, association Les Streetcoteuses

Bénévoles recherchées

Actuellement, les Streetcoteuses recherchent des bénévoles, sur Macau, Parempuyre et ses environs, mais aussi sur la zone de Bruges, Eysines, Blanquefort ou encore Bordeaux Lac.
Toute personne désireuse de participer ou de donner de la laine ou du tissu peut contacter l'association via sa page Facebook ou par l'intermédiaire de la mairie de Macau, qui fera le relai.

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