Si le Sud-Ouest a la chance de posséder un patrimoine hors du commun, l’un des plus riches de France, il le doit notamment à celles et ceux qui se battent pour faire vivre ces lieux, les restaurer, les sauver de l’oubli.
Exemple au Château de Commarque, une histoire de famille et de passion. Au pays des 1001 châteaux, la Dordogne, le site de Commarque, à 20 km de Sarlat revendique, à juste titre, une place à part. D’abord parce qu’il concentre en seul lieu plus de 15 000 ans d’histoires. Ensuite parce que ce patrimoine aurait pu totalement disparaître.
Commarque est aussi une aventure humaine contemporaine… Celle d’un sauvetage mené depuis plus de 50 ans par un descendant lointain des fondateurs du château… Hubert de Commarque.
C’est au 12e siècle que l’un des lointains ancêtres d’Hubert reçut la mission par l’Abbaye de Sarlat de contrôler cette vallée au croisement de routes commerciales importantes.
Très vite, la modeste tour en bois va laisser place à un ensemble castral impressionnant par sa taille, rare dans son organisation. Commarque est en effet une coseigneurie où plusieurs familles nobles vont cohabiter, parfois même se disputer la domination. Au 17e siècle, le site est abandonné. Inexorablement, la végétation envahit les lieux… les murs tombent, les toitures s’effondrent… le château devient une carrière de pierre…
C’est donc une ruine qu’Hubert a achetée il y plus de 40 ans. Toute la famille a été embarquée dans l’aventure. Christine sa femme mais aussi ses enfant, Jean et Aude. Il faut que le site est hors norme à plus d’un titre puisqu’il témoigne aussi bien du Moyen Age que de la Préhistoire. Exceptionnellement, Hubert nous ouvre les portes habituellement fermées du trésor de Commarque : une grotte ornée avec notamment un cheval gravée dans la roche en bas-relief, l’une des plus belles œuvres pariétales jamais découvertes.
L’émission est également l’occasion de découvrir l’étonnante histoire de Jean Paul Lescource. Direction le Médoc où durant la seconde guerre mondiale, sur ordre d’Hitler, on battit ici l’une des pièces maîtresse du fameux mur de l’Atlantique. 350 bunkers en béton, des témoignages lentement ensevelis sous le sable, menacés de disparition. Parce que son père a été enrôlé d’office dans le STO pour construire ces bunkers, parce que des hommes sont morts pour reprendre ces plages aux nazis, Jean Paul s’est investi d’une mission : sauver ces bunkers qui témoignent de souffrances et de sacrifices…
Présentation : Eric Perrin
Réalisation : Laurent Buchemeyer