Le président François François Hollande en visite en Inde a tempéré ce dimanche les espoirs d'une signature rapide du contrat de vente de 36 avions de combat Rafale. Cette commande permettrait à Dassault Aviation de faire tourner son usine de Mérignac à plein régime.
Entre l'Inde et la France, les commandes de Rafale donnent lieu à de complexes discussions depuis 2012. A l'époque l'Inde avait ouvert des négociations exclusives avec Dassault Aviation pour une commande bien plus importante mais qui n'ont finalement pas abouti.
Pour cette deuxième visite d'Etat de François Hollande en Inde, la France espérait finaliser ce contrat de vente de 36 Rafale. Le Premier ministre Narendra Modi en avait passé commande lors d'une visite à Paris en avril 2015.
"Trouver un accord sur les aspects techniques prend évidemment du temps mais nous sommes sur la bonne voie", a-t-il dit dans un entretien à l'agence Press Trust of India (PTI) dimanche. "Nous allons franchir une autre étape qui va dans le sens, nous l'espérons tous, de l'acquisition par l'Inde de 36 Rafale", a ensuite déclaré le président à son arrivée à Chandigarh, dans le nord de l'Inde. "Le contrat commercial ne peut venir qu'après l'accord intergouvernemental (..) qui sera discuté ici", a-t-il précisé.
Le montant de ce contrat est estimé à plusieurs milliards d'euros. M. Modi avait annoncé en avril qu'il s'agirait d'une commande d'avions "prêts à voler", nécessaires pour moderniser la flotte indienne.
"Le Rafale est un projet majeur entre l'Inde et la France. Il va ouvrir la voie à une coopération technologique et industrielle sans précédent, en particulier sur le +Make in India+, pour les 40 prochaines années", a dit M. Hollande.
"L'Inde en a besoin et la France a fait la démonstration que c'est le meilleur avion du monde".
Outre le prix, l'un des points d'achoppement régulièrement évoqué est la volonté de l'Inde d'obtenir de Dassault qu'il investisse une part importante - au moins 30% - du contrat sur le sol indien.
A Mérignac en Gironde, ce contrat est très attendu. Il permettrait de sortir 3 appareils par mois d'ici 2018. Ouverte juste après la seconde guerre mondiale, l'usine emploie aujourd'hui 1300 salariés.