Mios : apprendre au milieu de la nature dans un collège Montessori

Pour combattre l'ennui à l'école ressenti par certains élèves, pour donner du sens à leur scolarité, des collégiens vont pouvoir suivre les cours à Mios, en Gironde, selon la pédagogie Montessori.  La nature est au coeur de l'enseignement. 

Un potager sous les fenêtres des classes. En projet, la permaculture pour cultiver le jardin et l'apiculture... entre autre. Les futurs collégiens vont baigner dans un univers tourné vers l'enseignement en pleine nature.

Enseignements généraux le matin, sachant qu'ils seront directement en lien logique avec les activités de l'après-midi sur le terrain, en extérieur.

Bruno Gruyer présente ainsi la journée type de ces élèves. Après des années dans l'enseignement et à la direction d'établissement, il a fait le choix de cette pédagogie totalement orientée vers l'autonomie de l'adolescent. 
 


Apprendre à devenir un adulte


L'ennui, le manque de sens ressenti par les élèves, sont souvent source d'échec. C'est apparu cruellement ces dernières années chez bon nombre d'entre eux comme a pu l'observer Bruno Gruyer.
D'où le succès rencontré par des méthodes différentes, alternatives, et notamment la méthode de l'Italienne Maria Montessori. 
A Mios en Gironde, le site est idéal pour mettre en place ce type enseignement singulier. Au milieu des pins, le long de la Leyre, la nature tout autour. En classe, les élèves du niveau 6e à la 3e se côtoient et s'entraident. Ils seront une vingtaine pour la première promotion en septembre prochain. 

Bruno Gruyer est au coeur de cette nouvelle proposition éducative : " Ce que l'adolescent a envie de faire entre 12 et 18 ans, c'est d'apprendre à devenir un adulte . "

Il rejoint donc le postulat de Maria Montessori qui, dès le début du XXe siècle, basait sa pédagogie sur le développement individuel de l'enfant et de l'adolescent. 

Le jeune a besoin d'être sur du concret, il a besoin de comprendre ce qu'il apprend dans la théorie et qui est directement en lien avec la réalité du monde. 
 

Bruno Gruyer a observé l'évolution des besoins des collégiens ►

Apprendre autrement


Trois enseignants sont les piliers de l'équipe. Ici, les collégiens vont y apprendre les mêmes matières qu'au sein de l'enseignement classique. Mais autrement. 
" La seule différence, c'est que les matières et les disciplines sont au service du projet. C'est-à-dire que l'élève va aller chercher lui-même les éléments des différentes disciplines scolaires pour servir son projet.

Par exemple, pour construire le composteur ou prévoir le potager, il aura besoin des mathématiques, de la géométrie, il aura besoin du théorème de pythagore. Bien sûr, les adultes sont là pour le guider dans cette recherche.

Les attentes des élèves ont évolué en même temps que l'époque. Les parents cherchent donc des réponses adaptés. Les écoles Montessori rencontrent un grand succès depuis quelques années. Bruno Gruyer et sa toute nouvelle équipe se retrouvent dans cette démarche où l'enfant est très actif. 

J'ai noté que de plus en plus d'enfants avaient besoin d'une pédagogie de ce type pour lutter contre l'ennui et mettre du sens à leur apprentissage.

 

" Les jeunes ont besoin d'être actifs "

 

Le rythme de l'école classique, français de 9 heures à 10 heures puis anglais de 11 à 12 , sans lien interdisciplinaire, ne convient plus à certains adolescents. C'est la voie tracée vers l'échec. 

Je remarque qu'au fil du temps, c'est vraiment une question qui taraude les jeunes. Ils ont du mal à rester une journée entière à écouter quelqu'un qui leur transmet des savoirs sans toujours dire pourquoi et en leur demandant d'être passifs. Je crois que les jeunes maintenant ont besoin de sortir de cette passivité et de devenir actifs. 

D'autant qu'ils ont tous les moyens pour acquérir les connaissances très facilement via le numérique. Ce qui amène Bruno Gruyer à cette réflexion : " A mon avis, le rôle de l'enseignant au XXIe siècle n'est plus de transmettre du savoir mais plutôt d'être une sorte de guide et un tuteur par rapport à l'élève qui lui est en recherche. "

Partie prenante de cette aventure, la directrice de l'école Montessori Bordeaux Wilson qui accueille des élèves du cycle élémentaires. Les places en collège font défaut, alors que les écoles sont essentiellement développées dans le primaire. 

Le collège qui prend forme est hors contrat pour l'instant. Cette forme d'enseignement a un coût : 630 euros par mois en demi pension, 830 en internat. La grande majorité des collégiens fera le déplacement tous les jours de l'agglomération bordelaise vers Mios. L'équipe enseignante est en train de prendre des contacts sur tout le secteur pour établir des partenariats et multiplier les activités et découvertes pour les élèves, comme le canoe kayak. 

 
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