Après trois journées de championnat, le club du Bassin d'Arcachon est quatrième. Un classement presque inespéré.
Prenez une équipe, enlevez-lui d’un coup 8 joueuses dont sa capitaine emblématique Agatha Genès (fin de carrière), sa gardienne historique Stella Joseph-Matthieu (Nice) et Myriam Borg-Korfanty (Bègles), faîtes signer 7 éléments venus d’Espagne, de Hollande ou de Serbie, mélangez le tout et vous obtiendrez le 4ème de Ligue Féminine.
Il s’agit peut-être d’un miracle mais chez le plus petit budget de l’élite (NDLR : 700 000 euros) ce n’est pas le premier.
"On part de très loin, explique l’entraîneur Emmanuel Mayonnade. Beaucoup de joueuses sont parties par choix personnel ou parce qu’on n’a pas souhaité les garder. L’intersaison a été difficile à gérer car on a fait le recrutement avec nos moyens qui sont ce que l’on sait. Alors la préparation a été compliquée mais jour après jour on a progressé. On peut faire encore beaucoup mieux ".
"Je suis venu ici car je savais que j’allais trouver de très bonnes conditions. A Mios, il y a un esprit particulier, très famille, qui fait la force de ce club ", ajoute la gardienne de but Julie Foggea.
Après trois journées, l’US Mios-Biganos Bassin d’Arcachon a remporté ses deux matchs à l’extérieur (28-27 à Besançon et 35-25 samedi dernier à Dijon) et concédé une défaite lors de sa seule sortie à domicile face à Fleury-les-Aubrais( 22-30).
"C’était logique car Fleury a réalisé un recrutement impressionnant. C’est l’un des favoris pour le titre cette saison" ajoute l’entraîneur de l’équipe girondine.
Le travail d’Emmanuel Mayonnade, l’un des meilleurs entraîneurs du championnat à qui on prédit depuis longtemps un destin national, commence à payer. Mais le vainqueur de la coupe d’Europe Challenge Cup en mai 2011 ne s’emballe surtout pas.
Le championnat ne fait que commencer et la venue de Issy-les-Moulineaux, le troisième, à Biganos lors de la prochaine journée le samedi 13 octobre sera révélatrice du réel potentiel de ce nouveau Mios.
Alors pour le moment, bon début de championnat ou pas, l’objectif reste le même que cet été, assurer le maintien en Ligue Féminine. Emmanuel Mayonnade : "pour se qualifier en play-off, il faudra terminer dans les six premiers de la phase régulière. On verra si c’est possible sinon on disputera les play-down. Notre grande priorité c’est de sauver notre place en élite". Mios-Biganos avance dans sa saison avec la foi chevillée au corps et un état d’esprit conquérant qui lui autorise tous les espoirs. La preuve, ce n’est pas un bouleversement d’effectif aussi profond soit-il qui peut freiner ce club vraiment à part.