Jusqu'à dimanche dernier, elles étaient largement minoritaires dans les hémicycles départementaux. Seulement 12 femmes en Gironde sur 63 conseillers généraux. Réforme oblige, les assemblées départementales se féminisent, le nombre de femmes sera strictement le même que celui des hommes.
Un peu d'histoire
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges a été signée en 1791. En 1804, le Code civil donne aux femmes des droits civils mais leur refuse les droits politiques...Il faut attendre 1944 pour que le droit de vote soit accordé aux femmes en France et 1999 pour que les femmes gagnent une place légitime en politique avec la loi sur la parité en politique
la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives
Votée il y a plus de 15 ans, cette loi sur la parité s'applique enfin.
Binôme homme-femme
Le nouveau mode de scrutin de ces élections départementales a mis l'accent sur la parité entre les sexes. Les candidats étaient constitués en binôme homme-femme, indissociables.Cette avancée pour l'égalité est considérable même si elle doit être modérée par la faible exposition des candidates durant la campagne. Dans les médias, les hommes ont beaucoup plus pris la parole que leur binôme féminine... Manque d'expérience?
Il y aura donc désormais autant d'homme que de femme dans les assemblées départementales.
Jeudi, elles y feront leur entrée, en force. Comment envisagent-elles leur mandat ? Ont-elles une approche politique différente des hommes?
Sandrine Valéro et Ludovic Cagnato sont allés à la rencontre de deux d'entre elles en Gironde