Crée en 2004 par Jean-Pierre Raffarin, la journée de solidarité fête aujourd'hui son 10ieme anniversaire. Elle avait été instaurée suite à la canicule de 2003 et avait pour but d'améliorer la prise en charge des personnes âgées. Aujourd'hui seuls 20% à 30% des salariés auraient travaillé.
Si en 2005, 44% des salariés français avaient déclarés s'être rendus au travail le lundi de Pentecôte aujourd'hui ils ne seraient plus que 23% (sondage Ifop). Une baisse de 6 points qui s'explique.
Cette journée de travail non rémunérée est depuis plusieurs années organisée à la carte. Initialement fixée au lundi de Pentecôte, les employeurs peuvent désormais organiser cette journée comme ils le souhaitent : suppression d'un jour de RTT ou de congès etc. Certaines entreprises en font même cadeau à leurs employés.
Dix ans après sa création la 'journée de solidarité" aurait rapporté près de 23, 5 milliards d'euros et devrait rapporter 2,46 milliards d'euros en 2014. Des sommes qui servent par exemple à recruter du personnel dans les maisons de retraite et structures spécialisées, à y financer des travaux de modernisation ou encore à financer des heures d'aide à domicile.
Marie Neuville et Olivier Prax se sont rendus dans une maison de retraite à Bordeaux pour voir ce que cette "journée de solidarité" a pu améliorer.
Personnes interviewées dans le reportage : Isabelle Delcourt (infirmière recrutée en janvier), Erik Dermit (directeur d'exploitation de l'association Logea), Michèle Delaunay (députée PS).